Publié le 14/03/2019
Vue aérienne d'une zone d'habitation à Johannesburg, en Afrique du Sud

Cécile PERROT

Longtemps reléguée au rang des préoccupations politiques de second plan, la réforme agraire et foncière en Afrique du Sud fait aujourd’hui l’objet de vifs débats et s’impose comme un des thèmes majeurs des élections de 2019 tant elle en est venue à symboliser la pérennité des inégalités raciales et socio-économiques héritées du passé.

Pourtant, passe d’armes et petites phrases qui émaillent les débats politiques éludent la complexité des enjeux relatifs aux processus de restitution, de redistribution des terres et de refonte du système foncier. Au-delà de l’annonce, médiatique et controversée, que l’African National Congress (ANC) amenderait la Constitution pour y inscrire de façon dénuée d’ambiguïté le principe d’une expropriation des terres sans compensation, le flou caractérise le débat public quant aux modalités exactes et à l’impact d’une telle réforme. Cette note se veut dès lors une exploration plus approfondie des enjeux économiques et politiques liés à la question agraire et foncière en Afrique du Sud.