Publié le 20/05/2019

Etienne DUBSLAFF

Que l’on pense à la France, à la Grèce, aux Pays-Bas, à la Pologne, à l’Autriche ou à l’Allemagne, les partis sociaux-démocrates ou socialistes européens sont en perte de vitesse, quand ils ne sont pas tout simplement menacés de disparition. 

La crise du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) a paradoxalement commencé par la victoire éclatante de Gerhard Schröder en 1998. À en croire les commentateurs, le SPD va de mal en pis depuis lors. Les indicateurs sont effectivement au rouge : division par deux du nombre d’adhérents, perte massive d’élus, suite ininterrompue d’éditoriaux annonçant la mort imminente du parti, qui pour s’en délecter, qui pour le déplorer.

Cette note se propose de revenir sur l’ère Schröder puis sur l’évolution du parti à l’ombre de la chancelière chrétienne-démocrate Angela Merkel. Enfin, seront abordées les pistes que le parti explore pour relever la tête dans le cadre des campagnes électorales en cours.

Normalien agrégé d’allemand, Etienne Dubslaff est Maître de conférences en études germaniques à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 et membre du Centre de recherches et d’études germaniques (CREG, EA4151).