Publié le 03/03/2020

Marc-Antoine EYL-MAZZEGA

Les prochaines étapes du Green Deal européen sont la loi climat, le plan d’action économie circulaire, les objectifs intermédiaires 2030, la stratégie industrielle, la stratégie biodiversité et la réforme du système communautaire d'échange de quotas d'émission (SEQE). La dimension extérieure du Green Deal mériterait également un examen et des actions rapides. 

Les voisins de l’Union européenne (UE), à l’est et au sud, émettent 20 % de gaz à effet de serre (GES) en plus que l’intégralité des 27 États membres ! En outre, alors que la plupart de ces pays ont des objectifs climatiques et des politiques d’atténuation insuffisants, les mesures de réduction des GES ont un coût moins souvent moins élevé dans le voisinage et s’accompagnent de nombreuses opportunités économiques.

L’UE a donc besoin d’une nouvelle stratégie énergétique extérieure avec des ambitions fortes, une vision cohérente, des incitations et la menace de sanctions face à une action climatique insuffisante. Faire de l’autarcie climatique un objectif du Green Deal serait une erreur. Les voisins de l’UE offrent de nombreuses possibilités d’investissements durables qui permettront davantage de stabilité, de prospérité et une meilleure atténuation des effets du changement climatique. L’amélioration du cadre d'investissement et de la réglementation dans les principaux pays prioritaires sera une condition de réussite de cette stratégie dans le voisinage.

Cet article est disponible en anglais uniquement : The Green Deal’s External Dimension. Re-Engaging with Neighbors to Avoid Carbon Walls [1]