Publié le 22/01/2020

Matthieu TARDIS, cité par Jean-Marie Carrière dans La Revue projet

Les petites villes européennes sont aujourd’hui catapultées en première ligne dans le processus complexe de l’accueil des personnes migrantes. L’intégration au niveau local constituerait-elle la clef du succès de la réinstallation ?

Petites villes et villages seraient moins habitués à recevoir réfugiés et migrants et bénéficieraient de moins de moyens humains et financiers que les métropoles pour adapter leurs services. Si cette dernière affirmation est indéniable, la première est à nuancer. Car, concrètement, ces territoires apparaissent comme des espaces de solidarité et d’opportunité pour les réfugiés.
La réinstallation, qui consiste à transférer des réfugiés d’un pays d’asile à un autre État acceptant de les admettre et de leur accorder à terme une résidence permanente, était déjà une demande du Haut-commissariat aux réfugiés en 2008. Ce projet d’ouvrir les voies d’un accès légal et sûr aux réfugiés et aux demandeurs d’asile s’est concrétisé en 2015 grâce à un programme européen de réinstallation. Ce réel développement des réinstallations en France s’accompagne d’un effort pour mieux répartir les demandeurs d’asile, les réfugiés et même les migrants en dehors des grandes villes dans lesquelles ils ont tendance à se regrouper et à se maintenir. Les démantèlements des campements de Calais et de Paris participaient, en un sens, à ce même mouvement, qui met les petites villes en première ligne pour le processus complexe de l’accueil. L’intégration au niveau local constitue, de fait, le nœud d’une réinstallation réussie.

Lire l'intégralité de l'article sur le site de La Revue projet [1]