Publié le 28/09/2020

Hans STARK

L’Allemagne n’a adhéré qu’avec beaucoup d’hésitation à la création de l’Union économique et monétaire, dont elle s’est efforcée de dicter l’esprit et les règles de fonctionnement.

La défense de ces règles explique pour l’essentiel l'affirmation par Berlin du primat de la stabilité monétaire, de la rigueur budgétaire, de la lutte contre les déficits et l’endettement public et des réformes structurelles. Toutefois, la République fédérale a aussi de nombreuses fois fait preuve de souplesse, quitte à mettre entre parenthèses le respect des règles qu’elle a elle-même fixées. Car l’Eurozone n’est pas qu’un projet économique, axé sur la stabilisation du marché intérieur de l’Union européenne (UE). C’est aussi un projet politique, voire stratégique qui permet de stabiliser l’Europe dans un environnement de plus en plus concurrentiel, voire conflictuel. En témoignent les prises de décisions des Allemands pour relancer l’économie pour faire face aux ravages de la crise du COVID-19.

 

Hans Stark est professeur de civilisation allemande contemporaine et Conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Ifri.

 

  • Cet article est paru dans la revue Allemagne d'aujourd'hui, n° 233, juillet-septembre 2020 [1] (pages 81 à 93) intitulée "Allemagne 1919-2019. Cent ans d’Europe", dossier dirigé par Françoise Knopper, Xavier de Raulin et Jérôme Vaillant, (téléchargez le pdf ci-dessous).