Publié le 04/05/2021
Une affiche de campagne électorale du parti Die Linke dans une rue de Munich, en Allemagne, le 23 juillet 2017.

Thorsten HOLZHAUSER

À l’occasion du congrès de Die Linke qui s’est tenu en février 2021, le parti s’est doté d’un nouvel exécutif. La nouvelle équipe de direction aura pour tâche de mener le parti vers les élections fédérales du mois de septembre et par la suite, vers un gouvernement de centre gauche au niveau fédéral. Ou ne s’agit-il là que d’une illusion ?

Le congrès du parti a en effet été dominé par des débats houleux, notamment sur l’orientation qu’il doit prendre ainsi que sur son identité politique. Tout autre formation se serait inquiétée de l’incapacité à définir une ligne politique et de savoir à quel électorat il s’adresse à quelques mois des élections fédérales. La controverse au sein du parti Die Linke ne reflète pas simplement des querelles intestines fréquentes au sein des partis de gauche. Elle découle aussi de l’histoire même du parti, depuis ses origines. A cela s'ajoute le fait que même les partis politiques allemands ne peuvent échapper aux conflits identitaires et sociopolitiques auxquels les partis politiques doivent faire face partout dans le monde occidental. Qu’en est-il de la capacité du parti Die Linke à gouverner ? Quelle ligne souhaite-t-il incarner et comment voit-il son rôle dans une éventuelle coalition avec le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) et les Verts ? Et qui, au sein du parti, serait en mesure d’apporter des réponses à ces questions ?

 

Thorsten Holzhauser est chercheur auprès de la fondation Theodor Heuss à Stuttgart. Il a consacré son doctorat à l’histoire de l’intégration du Parti du socialisme démocratique (PDS) dans l’Allemagne réunifiée. Depuis l’obtention de son doctorat, il s’intéresse à l’évolution du parti Die Linke ainsi qu’au paysage politique allemand.

 

Cette publication est également disponible en allemand : "Was ist links und für wen? Die Linke im Ringen um ihre Identität [1]" (pdf).