Publié le 03/11/2021

Julien NOCETTI, cité par Tom Hollman dans le Parisien

Poussés vers la sortie par de nouvelles législations et directives jugées trop restrictives, les géants américains du numériques sont de plus en plus nombreux à quitter la Chine. Des départs favorables à Pékin, qui après avoir renforcé ses propres acteurs numériques entend désormais les contrôler d’une main de fer.

Clap de fin pour Yahoo. Le moteur de recherche américain, particulièrement populaire dans les années 2000, quitte la Chine pour de bon, poussé vers la sortie par de nouvelles législations et directives chinoises jugées trop restrictives. Citant « un environnement difficile » dans un communiqué paru mardi, l’entreprise emboîte le pas de LinkedIn, propriété de Microsoft, qui avait utilisé le même euphémisme pour justifier son départ de l’empire du Milieu, le mois dernier. 

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  • « Lorsque Xi Jinping est arrivé au pouvoir, il a débridé l’économie chinoise et favorisé l’investissement dans le but d’en faire le bureau d’ingénierie du monde, et non plus son atelier », fait remarquer Julien Nocetti, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales.« Mais dans un contexte de tensions politiques et sanitaires grandissantes, et alors même que les BATX sont de plus en plus puissants, le leader chinois se rend compte de l’importance de contrôler d’une main plus ferme les acteurs numériques, nationaux comme étranger »,poursuit le spécialiste des problématiques numériques internationales.
  • « C’est ça la grande barrière numérique chinoise », indique encore Julien Nocetti, « un mince équilibre entre censure, opportunité et innovation qui vise à asseoir son influence internationale tout en cloisonnant la population dans les limites de son Internet national ».

 

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