Publié le 21/02/2022

Tatiana KASTOUEVA-JEAN, invitée par Axel de Tarlé dans C dans l'air sur France 5

Le sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden pour tenter de trouver une issue à la crise ukrainienne se tiendra-t-il ? Après l’annonce cette nuit par l’Élysée qu'un accord de principe avait été trouvé, Moscou a jugé ce lundi matin "prématuré" d'évoquer l'organisation d'une rencontre des deux présidents, préférant se concentrer sur le dialogue entre les ministres des Affaires étrangères Antony Blinken et Sergueï Lavrov, qui doit débuter aujourd’hui. 

Dans la foulée, Paris a déclaré que la tenue de cette rencontre entre dirigeants russe et américain reste "possible". "Maintenant, il s'agit pour le président Poutine de faire son choix", a ajouté la présidence française, soulignant que la situation reste "très dangereuse" et les parties sur un "chemin de crête".

 

Car sur le terrain, entre l’Ukraine et la Russie la situation ne tient plus qu’à un fil.  En cause : le déploiement de près de 150 000 militaires russes à la frontière avec son voisin ukrainien. Moscou s'entête à affirmer qu'il ne s'agit que d'exercices militaires sans aucune autre visée et que des troupes se retireraient progressivement, mais l'Ukraine s'inquiète et appelle l’Occident à soutenir le "bouclier" ukrainien. Les États-Unis alertent, eux, depuis plusieurs jours sur une invasion "imminente", scénario étayé par diverses données dont des images satellites qui attesteraient de la poursuite d’un déploiement massif d'hommes par le Kremlin. Parallèlement ce week-end dans la zone frontière du Donbass, les affrontements entre les séparatistes pro-russes et les militaires ukrainiens ont redoublé d’intensité. Selon l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)  - qui exerce une mission de contrôle - il s’agit des plus graves incidents depuis deux ans et la signature du dernier accord pour renforcer le cessez-le-feu en juillet 2020.

 

Dans ce contexte, l’Allemagne et la France ont demandé à leurs ressortissants de quitter l’Ukraine tandis que les tentatives de discussion entre les dirigeants européens et Vladimir Poutine continuent. Après Emmanuel Macron hier, c'est le chancelier allemand Olaf Scholz qui s'entretiendra par téléphone en fin de journée avec le président russe.

 

Alors que se passe-t-il à la frontière ukrainienne ? La menace d'une guerre est-elle réelle entre l'Ukraine et la Russie ? Pourquoi les États-Unis affirment-ils qu’une invasion serait imminente ? Comment la désescalade peut-elle être menée ? Que veut réellement Vladimir Poutine ? Enfin quels sont les enjeux derrière ce bras-de-fer pour les États-Unis, la Russie et l’Europe ?

 

Invités : 

- Pierre Haski, chroniqueur international - France Inter et L’Obs 

Benjamin Haddad, politologue - Directeur Europe du think tank Atlantic Council  

Nicole Bacharan, politologue, spécialiste des États-Unis   

- Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie - IFRI  

 

>Regarder l'émission sur le site de France Tv [1]