Publié le 02/03/2022

Tatiana KASTOUEVA-JEAN, citée par Paul Véronique et Cyrille Pluyette pour L'Express

Si des franges de la société russe s'organisent tant bien que mal contre la guerre en Ukraine, le pouvoir réprime toute voix discordante.

"Quand j'ai découvert au réveil sur Facebook que la Russie bombardait Kiev, au début je n'y croyais pas, raconte Natalia, une Moscovite de 36 ans. Cela ressemble à un horrible cauchemar." Combien de Russes partagent le sentiment de cette femme ? Impossible de le savoir dans un pays où la liberté d'expression n'existe pas. Mais certains signaux prouvent que l'attitude guerrière de Vladimir Poutine inquiète une partie de ses compatriotes.

Bravant l'interdiction du Kremlin, des milliers de personnes sont descendues manifester dans le pays : en quatre jours, plus de 5 000 d'entre elles ont été arrêtées et une pétition appelant à "cesser la guerre avec l'Ukraine" a récolté plus de 1 million de signatures.
 
[...]
 
Faut-il y voir les racines d'une contestation plus large à venir, alors que les sanctions vont alimenter un mécontentement social déjà fort ? Pour l'heure, aucun mouvement d'ampleur ne paraît se dessiner. La répression contre les manifestants est un frein réel. Et les Russes sont abreuvés par la désinformation des médias d'Etat.
 
  • "Il n'y a pas de leader fort capable d'agréger un mouvement", observe Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du centre Russie à l'Institut français des relations internationales. Poutine a complètement décapité l'opposition démocratique et libérale, à commencer par Alexeï Navalny, emprisonné.
[...]

 

> Lire l'article en intégralité sur L'Express [1]