Publié le 09/05/2022

Héloïse FAYET, invitée de L. Brisson, B. Jequel, J-P. Torini sur FranceInfo

Depuis le début de la guerre, Vladimir Poutine brandit régulièrement la menace nucléaire. Quelles sont les réelles capacités nucléaires du pays, et comment pourrait répondre l'Europe en cas d'attaque ?  

À la télévision russe, on explique que la Russie pourrait anéantir un pays européen avec l'arme nucléaire. Vrai, ou fake ? Actuellement, la Russie possède 6 000 têtes nucléaires, soit le plus gros arsenal au monde, devant les États-Unis. Pour envoyer une bombe nucléaire, la Russie dispose de sous-marins, d'avions et de missiles capables d'embarquer des ogives nucléaires. Dernière innovation en date, encore à l'état de prototype : le missile Sarmat. Il peut embarquer 12 têtes nucléaires, est largement promu à la télévision russe. Si les temps annoncés sont probablement exagérés, il pourrait toutefois théoriquement détruire un territoire de la taille de l'Ile-de-France.    

L'art de la dissuasion

Alors, comment pourrait se défendre l'Europe ? L'Otan a installé en Roumanie, en Pologne, en Turquie et en Espagne des systèmes de défense antimissiles. Problème ? "S'il y avait des centaines de missiles balistiques qui étaient tirés depuis la Russie, ces systèmes n'auraient pas la possibilité ou la capacité d'intercepter tous ces vecteurs", explique Olivier Lepick, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique. Le plus efficace semble la dissuasion. 

  • "L'une des façons de se protéger [de l'arme nucléaire], c'est de créer le même arsenal", indique Héloïse Fayet, chercheuse à l'Ifri et spécialiste du nucléaire militaire.

L'équilibre est fragile mais efficace : aucune attaque nucléaire n'a eu lieu depuis la Seconde Guerre mondiale. 

 

> Voir le replay sur le site de FranceInfo [1].