Publié le 22/08/2022
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Alexandre DAYANT

Dans un contexte de rivalité sino-américaine, et alors que la croissance mondiale est portée par l’Asie orientale, le Pacifique insulaire, confronté à des enjeux environnementaux, économiques et sécuritaires aigus, revêt aujourd’hui une importance particulière.

Bien que présente dans la région depuis plus d’une décennie à travers son action dans le domaine du développement, de l’assistance humanitaire et du commerce, l’Union européenne (UE) reste un acteur de second rang sur l’échiquier régional. La nouvelle stratégie indopacifique européenne, entérinée en septembre 2021, vise à renforcer la coopération européenne et sa visibilité dans la région, y compris dans le Pacifique insulaire. L’UE s’est d’ores et déjà dotée de nouveaux outils pour étendre sa présence économique dans la région, reste à voir comment elle pourra préserver la pérennité de cette nouvelle dynamique.

 

Points clés

  • Les caractéristiques géographiques et démographiques des pays du Pacifique insulaire ne leur permettent pas d’accéder aux schémas traditionnels de développement économique. La région a donc besoin du soutien de la communauté internationale.
  • Les relations de l’Union européenne (UE)avec le Pacifique insulaire s’articulent principalement autour de la coopération au développement durable, mais Bruxelles cherche aussi à diversifier son approche pour devenir un partenaire commercial de premier rang.
  • Le Nouvel instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale « NDICI - Global Europe » adopté en juin 2021 par la Commission européenne marque une nouvelle approche pour la région. Il permet à l’UE de mobiliser davantage de fonds, augmenter son empreinte commerciale dans le Pacifique et, à terme, consolider son rôle d’investisseur dans la région.