Publié le 25/08/2023

Tatiana KASTOUEVA-JEAN, citée par Benjamin Quénelle dans Les Echos

Avec la mort du chef des mercenaires de Wagner, Vladimir Poutine voit disparaître le seul homme ayant osé le défier ouvertement. L'occasion de rétablir une autorité mise à mal par la mutinerie spectaculaire de fin juin. Mais purges et turbulences sont encore à attendre.

Vladimir Poutine a repris la main. Deux mois jour pour jour après sa spectaculaire mais vaine mutinerie contre le haut commandement de l'armée qui, de facto, avait humilié et affaibli le Kremlin, Evgueni Prigojine [1] aurait pu être poursuivi en justice. Il a été tué [2] ce mercredi dans un crash d'avion aux airs d'assassinat.

Tout indique qu'il ne s'agissait pas d'un accident, des témoins oculaires évoquant un tir de missile sur l'avion de Wagner reliant Moscou à Saint-Pétersbourg. Disparaît aussi avec lui le numéro deux de Wagner, Dmitri Outkine, aux amitiés néonazies notoires.

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Cette disparition signe le rétablissement de l'autorité mise à mal du dirigeant russe et de sa fameuse « verticale du pouvoir ».

« Sa mort semblait programmée. C'est plutôt le sursis accordé jusque-là qui surprenait. Poutine ne tolère pas la trahison », rappelle Tatiana Kastoueva-Jean, du think-tank Ifri (Institut français des relations internationales).

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« Le cas Prigojine, depuis son ascension jusqu'à sa fin, rappelle aussi l'importance des fonctionnements mafieux dans le système politique de Vladimir Poutine », insiste Tatiana Kastoueva-Jean.

D'autres turbulences ne sont donc pas à exclure.

 

Lire l'article sur le site des Echos [3]