Publié le 17/11/2023
Rayon laser rouge abstrait. Isolé sur fond noir transparent

Laure de ROUCY-ROCHEGONDE, citée par A. C. dans Sciences et Vie
Selon Laure de Roucy-Rochegonde, chercheuse à l'Institut français des relations internationales (Ifri), “les armes à énergie dirigée, les lasers, font partie, avec l'intelligence artificielle et la robotique, des champs de recherche scientifique qui font l'objet des plus importants investissements”.

Comment utiliser des lasers pour abattre des drones ou des avions ? Peuvent-ils se substituer à des munitions plus classiques ? Ces questions sont activement développées au sein de l’armée. Le document de référence de l’orientation de l’innovation de défense (DrOID) 2022 qui fixe les objectifs du ministère français des Armées en matière d’innovation dresse un portrait élogieux des armes à énergie dirigée.

“Par rapport aux armements conventionnels, les armes à énergie dirigée (AED) disposent des avantages suivants : absence de munitions (impacts logistiques et financiers, absence de débris), discrétion, gradation des effets. Elles permettent également de réaliser des effets novateurs par rapport aux armes cinétiques : éblouissement du combattant, neutralisation des systèmes de protection, etc. Elles apparaissent donc aujourd’hui comme des effecteurs qui pourront avantageusement compléter l’arsenal des systèmes d’armes actuels sans les remplacer et qui offrent de nouvelles réponses graduées adaptées à un contexte de crise.”

L’état-major estime que l’emploi d’armes à énergie dirigée pour la lutte antidrone et la protection de zone pourrait être effectif dans cinq à dix ans. Concernant la défense antiaérienne et les lasers aéroportés, vingt ans de recherche et développement sont encore à prévoir.

 

>>>> Lire l'article sur Sciences et Vie [1]