Publié le 24/04/2006

Alain ANTIL

Le 3 août 2005, une junte menée par Ely Ould Mohamed Vall, directeur général de la Sûreté nationale, et Mohamed Ould Abdel Aziz, commandant du bataillon de la sécurité présidentielle (BASEP), s'est emparée du pouvoir en République Islamique de Mauritanie. Ce coup d'état répond à l'impopularité croissante et au manque de légitimité du régime déchu, et manifeste une volonté de rompre avec le passé. Pourtant, les personnalités impliquées dans le coup ainsi que la méthode utilisée s'inscrivent dans la continuité. Les nouveaux dirigeants devront démontrer que les changements l'emportent sur le statu quo et qu'ils respectent l'état de droit. La communauté internationale qui a, dans un premier temps, émis des objections de pure forme à l'encontre du coup d'état, a rapidement accepté le nouveau gouvernement. Elle devra maintenant l'inciter à tenir ses engagements, en particulier sur la transition démocratique et le calendrier de sa mise en oeuvre.