Publié le 17/04/2009

Thomas GOMART

L'ouverture de Barack Obama vers la Russie traduit une volonté de rompre avec les années Bush, qui se sont caractérisées par une profonde dégradation des relations américano-russes. Pour évaluer les chances de succès de cette ouverture, il est nécessaire de revenir sur l'héritage Bush qui pèse sur la reprise des relations, en particulier dans leur dimension stratégique. En effet, les échanges directs entre les deux pays au cours des huit dernières années se sont traduits par une opposition de plus en plus frontale. Dans la périphérie de la Russie, les échanges indirects révèlent également des logiques d'influence contradictoires. L'Iran et la Géorgie ont mis à jour des divergences profondes alimentées par une rhétorique de guerre froide. En d'autres termes, même si Barack Obama semble imposer son style en réorientant la politique étrangère américaine, sa liberté d'action est en partie limitée par l'héritage de son prédécesseur.