Publié le 24/11/2004

Frédéric TURKISH

Depuis 1998, la sortie du nucléaire est une priorité pour la " coalition rouge-verte " en Allemagne. Pourtant, celle-ci semble parfois se résumer à un refus de mettre en service de nouveaux réacteurs, tant la volonté est présente de ne pas affecter les intérêts des industriels. En réalité, l'Allemagne entend préserver sa compétitivité et sa souveraineté énergétiques et ne semble donc pas pouvoir se passer aisément d'électricité nucléaire.

Ainsi, le pragmatisme prévaut outre-Rhin, où l'on semble davantage s'orienter sur le long-terme vers un "mix énergétique" combinant l'utilisation des énergies renouvelables et le recours à l'atome. Ce "mix" paraît d'ailleurs convenir à la France, pourtant adepte de l'énergie nucléaire. Si la politique allemande ne semble pas avoir influencé de manière significative la politique française, la France s'intéresse de plus en plus, dans un souci de complémentarité, aux énergies renouvelables. De nouvelles coopérations franco-allemandes dans ce domaines paraissent donc envisageables.