Publié le 02/04/2010

Susanne NIES

Viktor Ianoukovitch, quatrième président de l’Ukraine depuis l’indépendance du pays, a été investi le 25 février 2010. Il avait emporté la victoire contre sa rivale Ioulia Timochenko au deuxième tour des élections, avec un scrutin de 49% contre 45,5%.

A quels changements dans la politique énergétique, et notamment dans la gestion du rôle de transit, peut-on s’attendre maintenant ?

Le nouveau président affirme poursuivre une nouvelle stratégie « d’un Etat européen non-aligné. »  Sa première visite après élection l’a amené à Bruxelles, et seulement ensuite à Moscou, comme pour surprendre un public international qui s’attendait avant tout à une nouvelle lune de miel Moscou-Kiev. Ce qui semble se confirmer malgré cet ordre de visites : le nombre de rencontres russo-ukrainiennes au plus haut niveau est impressionnant, un rapprochement est en cours, les deux parties évoquent une « normalisation » et la fin d’une période difficile longue de cinq ans.

 La visite du président russe à Kiev, à la mi-mai, devrait clarifier l’état des négociations en cours. Il semble, si l’on veut croire quelques rumeurs, que la méthode des dossiers croisés chers à l’époque Koutchma soit revenue : ainsi, le dossier de la présence de la flotte russe à Sébastopol au-delà de l’année 2017 pourrait être lié de nouveau à la question gazière. Il a figuré sur l’agenda de la rencontre Ianoukovitch-Medvedev du 5 mars 2010 à Moscou.