Publié le 23/02/2012

Jacques LESOURNE

En ce début d’année 2012, nombreuses sont les questions qui se posent en ce qui concerne la politique européenne en matière d’énergie et de climat, mais pour les identifier, il faut, au préalable, rappeler l’architecture de cette politique, esquisser la toile de fond des grands événements politiques et économiques mondiaux des dernières années et tenter un bilan des succès et des échecs.

L’ARCHITECTURE

 L’Europe aborde les problèmes d’énergie et de climat dans une architecture complexe qui s’étage sur six niveaux différents :

1. Le Traité de Lisbonne qui n’a pu être ratifié qu’à la suite de nombreux compromis qui rendent les processus décisionnels lents et complexes et leurs résultats rarement simples. Ce traité fait de l’énergie un domaine partagé entre l’Union et les Etats-membres, ceux-ci conservant leur liberté en matière de choix énergétiques tandis que l’Union est chargée d’élaborer des politiques d’ensemble et de les faire appliquer.

2. Dix-sept pays-membres de l’Union se sont dotés d’une monnaie commune tout en signant un pacte de stabilité peu contraignant qui s’est révélé insuffisant dans la conjoncture financière et monétaire actuelle. Les vicissitudes de la monnaie commune ont un impact de première grandeur tant à l’échelle des pays-membres que de l’Union.

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