Publié le 15/01/2013

Myriam BENRAAD

Un an depuis la fin officielle de l’occupation américaine et alors que les transitions se poursuivent dans le monde arabe, l’Irak ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Or c’est moins vers un système plus « démocratique » que le pays semble s’orienter, mais, au contraire, vers l’établissement d’un nouveau régime politique autoritaire.

Illustration de l’échec d’une démocratie importée de l’extérieur et par la force, l’Irak reste frappé par une violence structurelle, des attentats quasi quotidiens et l’absence d’un État de droit fonctionnel. Ces dernières semaines étaient ainsi marquées par une ample vague de contestation intérieure, émanant de la communauté sunnite mise en marge du gouvernement depuis 2003.

Les débats et réflexions se déployant sur l’après-« Printemps arabe » ne peuvent faire l’économie d’un retour critique sur le cas de la transition irakienne telle qu’elle s’est ouverte au printemps 2003 avec l’effondrement du régime de Saddam Hussein. Sous l’apparence d’une dynamique politique rythmée par plusieurs élections et l’adoption d’une nouvelle Constitution en 2005, l’objectif de démocratisation porté par les États-Unis demeure encore à ce jour un horizon incertain. L’Irak semble même en passe d’opérer son retour vers la dictature.