Publié le 05/02/2014

Łukasz KULESA

Depuis que la Pologne a manifesté son intention d’accueillir une composante essentielle de l’architecture de défense antimissile balistique (DAMB) américaine en 2002, le programme a connu plusieurs soubresauts. Aujourd’hui, même si le pays doit encore accueillir des éléments-clefs des capacités DAMB américaines, ceux-ci reflètent moins le renforcement du partenariat stratégique particulier bilatéral recherché par Varsovie qu'une contribution à la protection de l'OTAN face à la menace balistique.

La politique intérieure, une réévaluation de la menace balistique, la stratégie américaine de reset vis-à-vis de la Russie et les critiques de cette dernière quant au caractère déstabilisateur de la DAMB ont contribué à façonner cette évolution, avec des conséquences significatives pour la posture stratégique de Varsovie. Tout d'abord, cette expérience tumultueuse a ainsi incité Varsovie à acquérir des capacités nationales de défense antiaérienne et antimissile. Par ailleurs, la Pologne a dû tenter d’accommoder ses intérêts nationaux et sa perception des menaces avec le rôle plus important dévolu à la DAMB au sein de l’Alliance, en insistant sur sa mission de défense collective des membres d’une part, et en s’assurant que les armes nucléaires demeureraient au cœur de la posture de dissuasion de l’OTAN d’autre part.

Cette étude est disponible uniquement en langue anglaise – Poland and Ballistic Missile Defense: The Limits of Atlanticism [1]