Publié le 01/06/2015

Marc-André LAGRANGE

Le Soudan du Sud n’est encore ni un État ni une nation. Déchiré par les rivalités ethniques, divisé entre conceptions diverses de l’organisation de l’État, il ne connaît que la guerre comme moyen de dialogue politique.

La gestion de la question pétrolière par les actuels dirigeants a été catastrophique, conduisant le pays à une quasi banqueroute, et touchant gravement le Soudan lui-même. Le Soudan du Sud devient ainsi un élément préoccupant de déstabilisation pour toute la région.

Diplômé de l’ISTOM et titulaire d’un master en gestion des crises de la Sorbonne, Marc-André Lagrange travaille sur les conflits d’Afrique centrale. Acteur humanitaire et analyste pour plusieurs organisations, il est également officier politique pour les Nations unies et senior analyste pour l’International Crisis Group (jusqu’en 2014).

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 2, été 2015 [1]

 

Plan de l’article

La guerre, forme unique de dialogue politique

Guerre du pétrole ou guerre pour le pétrole

Vers la construction d’un Etat chaotique ?