Dimitri MINIC
Chercheur, Centre Russie / Eurasie de l’Ifri
Domaines d’expertise :
- Pensée stratégique russe
- Forces armées russes
- Culture politico-stratégique russe
- Perception des menaces
- Élites politico-militaires russes
Dimitri Minic est chercheur au Centre Russie/Eurasie de l'Ifri. Il est docteur en histoire des relations internationales de Sorbonne Université (2021) et l’auteur de Pensée et culture stratégiques russes : du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine (Paris, Maison des sciences de l’homme, avril 2023), le livre tiré de sa thèse pour lequel il a reçu le Prix Albert Thibaudet. Ses recherches portent sur la pensée stratégique russe, l'armée russe et les capacités hybrides et de haute intensité russes. Il travaille également sur la culture stratégique des élites politico-militaires russes et la perception des menaces.
La France tient vis-à-vis de la Russie une position ambivalente depuis des décennies, une position en partie fondée sur des mythes, des projections et des ambitions peu réalistes.
L’armée russe est très critique de sa guerre en Ukraine. Non seulement de la première phase de l’opération militaire spéciale (SVO) ratée et inspirée par la théorisation du contournement, mais aussi de la phase de dissuasion stratégique qui l’a précédée.
Les présidents russe et chinois se sont récemment rencontrés à Moscou. En dépit des sanctions politiques et économiques décidées par l’Occident à l’encontre de la Russie, Pékin ne renonce pas à son partenariat avec Moscou. La Chine semble au contraire confirmer son soutien à la Russie et à...
La guerre traditionnelle et de haute intensité qui se déroule en Ukraine depuis que la Russie a décidé de l’envahir soulève une question centrale : la pensée stratégique russe post-soviétique a-t-elle vraiment préparé la Russie à mener cette guerre ?
Dimitri Minic a reçu le Prix Albert Thibaudet 2023 pour son ouvrage. Depuis la chute de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS),...
Dans leurs écrits, les élites militaires russes s'accordent sur la nature et le double objectif de l'« opération militaire spéciale » : une action préventive visant à contrôler l'Ukraine et affaiblir un Occident belliqueux.
L’invasion de l’Ukraine est un évènement historique qui suscite de nombreuses incompréhensions et accroît le besoin de prospective. Dans ces conditions, le retour à l’histoire a une double vertu : ramener du sens et s’armer contre la déformation et l’instrumentalisation de l’histoire, qui se...
Si la guerre en Ukraine a rapidement pris la forme d’une guerre longue de haute intensité, l’« opération militaire spéciale » russe qui l’a déclenchée misait sur une tout autre physionomie du conflit.
Dans son nouveau livre consacré à la politique de puissance russe, Anne de Tinguy analyse l’ambivalence historique d’une Russie aspirant à la grandeur, mais contrainte par son retard économique et technologique sur l’Occident. Cet ouvrage n’est pas une énième somme sur la politique étrangère...
Le 24 février 2022, huit ans après avoir déployé contre Kiev une stratégie indirecte intégrale, à la fois militaire et non militaire, Vladimir Poutine a décidé de déclencher une guerre ouverte contre l’Ukraine.
De la main tendue au bras de fer, Dimitri Minic revient sur l’évolution de la politique russe du président français. Une analyse qui met en perspective son discours sur l’Europe...
La crainte que la Russie n'utilise des armes nucléaires - si ce n'est pas dans le cadre de la guerre en Ukraine, mais dans un éventuel conflit contre l'OTAN - paralyse l'Occident. C'est pourquoi un certain nombre de pays européens s'empressent de souligner qu'ils n'enverront pas de troupes en...
Deux après le début de la guerre en Ukraine, les autres pays voisins de Moscou s’inquiètent de plus en plus de la possibilité d’une guerre avec la Russie. Décryptage avec Dimitri Minic, chercheur au centre Russie/Eurasie de l’Ifri.
La Russie multiplie les provocations contre Varsovie. En début de semaine, un missile a survolé pendant quelques secondes l’espace aérien polonais. Le président russe est aussi coutumier des mises en garde à l’égard des dirigeants de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie.
Obnubilé par la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine refuse de commenter la revendication par Daesh de l’attaque au Crocus City Hall de Moscou, préférant instrumentaliser ce tragique événement pour charger Kiev.
Concentrés sur l’Ukraine, les services de renseignement russes n’ont pas anticipé une l’attaque de l’Etat Islamique. Mais par défiance, le Kremlin aussi est resté aveugle face aux alertes américaines.
...Au lendemain de l’attentat dans la banlieue de Moscou, revendiqué par l’État islamique, le président russe a pointé la responsabilité de l’Ukraine. Pour le chercheur Dimitri Minic, de l’Ifri, Poutine pourrait en profiter pour « durcir encore la guerre contre l’Occident ».
...Emmanuel Macron se présente de plus en plus comme le chef militaire de l'Europe. Le président français tente de prendre l'initiative et de combler le vide créé par le fait que l'Europe n'est plus assurée du soutien des États-Unis.
Le gouvernement français a tenu à réfuter les affirmations de Sergueï Narychkine, chef des renseignements extérieurs russes, qui avait évoqué l’envoi prochain de 2 000 soldats français en Ukraine. Un exemple typique de désinformation grossière ? Peut-être, mais cela ne veut pas dire que l...