Publié le 23/04/2021

Paul MAURICE, cité par Jamie Dettmer dans VOA. Article paru en anglais

"Trente ans d'infidélité" : c'est ainsi que le magazine français d'actualité Marianne décrit les relations de l'Allemagne avec la France. Un numéro de ce mois-ci a été consacré à la façon dont l'Allemagne a "escroqué la France" pendant des années.

Marianne n'est pas la seule à fulminer contre l'Allemagne. Les frustrations des Français à l'égard de l'Allemagne semblent s'accentuer, à en juger par les critiques des médias français à l'égard de leur voisin européen. Le mois dernier, le magazine conservateur Valeurs Actuelles a qualifié l'Allemagne de "tyran de l'Europe" et a accusé Berlin de toujours faire passer ses propres intérêts avant ceux de l'Union européenne dans son ensemble. Il a désigné l'Allemagne comme le véritable moteur de la signature, en décembre, d'un accord entre l'UE et la Chine, qui a suscité un malaise à Washington et suscité de nombreuses critiques en France.

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Tout cela est bien loin de janvier 2019, lorsque le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont signé un traité d'amitié à Aix-la-Chapelle, les deux dirigeants affirmant qu'ils allaient approfondir la coopération dans les affaires étrangères, la défense, le développement et la sécurité. [...]

Les responsables français expriment également en privé leur frustration face à leur irritation focalisée sur la réticence de l'Allemagne à s'engager dans des interventions militaires ou même à envisager de le faire.

  • "La réticence allemande est de moins en moins acceptée et comprise", selon l'analyste Paul Maurice de l'Institut français des relations internationales. "Il y a de nombreuses raisons, notamment historiques, au malaise allemand face aux opérations extérieures de son armée", a-t-il écrit dans un récent rapport [1].

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>> Cet article est disponible en anglais sur le site de VOA [2] <<

 

>> Lire la note de Paul Maurice : « Un pacifisme à géométrie variable. Les partis allemands et la participation de la Bundeswehr à des opérations extérieures [3] », Notes du Cerfa, n° 160, avril 2021