20
déc
2023
Espace Média L'Ifri dans les médias
Mathilde VELLIET, citée dans Alternatives Economiques par Aude Martin

La longue marche de la Chine vers la domination technologique

Après avoir été l’atelier du monde, la Chine cherche à exercer une domination technologique globale. Beaucoup reste à faire pour y parvenir, même si elle est déjà leader dans plusieurs domaines stratégiques.

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La Chine ne veut plus être l’atelier du monde. Les exportations massives de textiles et d’autres produits manufacturés ont pourtant permis la croissance spectaculaire du pays depuis son accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001. En vingt ans, 800 millions de Chinois sont sortis de la situation de pauvreté absolue dans laquelle ils se trouvaient et, en 2019, la barre des 10 000 dollars de richesse produite chaque année par habitant a été franchie. [...]

Par ailleurs, la stratégie de relance par l’investissement public mise en place dans la foulée par Pékin a permis au PIB du pays de continuer de croître de plus de 6 % par an jusqu’à la survenue de la pandémie de Covid. Mais elle a aussi alimenté des surcapacités dans l’industrie et l’immobilier, ainsi qu’un endettement important, notamment des collectivités locales, qui rendent sa poursuite impossible. Enfin, le contexte géopolitique et la rivalité avec les Etats-Unis incitent depuis plusieurs années la Chine à renforcer son autonomie technologique. [...]

« Sur le plan de la commercialisation, la Chine est le leader mondial quand il s’agit de drones, de batteries ou d’énergies vertes. Elle a aussi pris une place importante sur la scène des télécommunications grâce à Huawei », liste Mathilde Velliet, chercheuse en géopolitique des technologies à l’Institut français des relations internationales (Ifri). [...]

La capacité de la Chine à monter en gamme et à devenir autonome technologiquement dépend largement de l’issue de la bataille qui se joue autour des semi-conducteurs, ces composants nécessaires au fonctionnement de milliers d’objets électroniques, des smartphones aux supercalculateurs, en passant par les éoliennes. La Chine en est le premier importateur au monde et, en 2022, la facture d’importation de ces puces dépasse celle du pétrole importé par Pékin. [...]

« La Chine a besoin des machines à ultraviolets extrêmes d’ASML, qui font désormais l’objet de restrictions d’exportation, pour massifier cette production. Elle peut en théorie produire des puces de 7 nm avec les anciennes générations de machines, mais cela sera moins efficace et plus cher », explique Mathilde Velliet. [...]

 

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Mots-clés
nouvelles technologies semi-conducteur Chine