Marche contre l’antisémitisme : l'union sacrée impossible ?

Il ne sera pas présent physiquement mais « par le cœur et par la pensée ». Emmanuel Macron a fait le choix de ne pas participer activement à la marche « Pour la République, contre l’antisémitisme » cet après-midi à Paris (ni à celles prévues dans d’autres villes comme Strasbourg ou Bordeaux). Mais il s’adresse aux Français dans une lettre publiée par le journal Le Parisien, lettre dans laquelle il dénonce « l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé ». « Cette lutte contre l’antisémitisme ne doit jamais nous diviser ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à d’autres ». Un vœu que d’aucuns considèreront comme pieu.

 

Car cette marche, initiée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher, cet appel à une « mobilisation générale », ne fait pas l’unanimité. Non pas à propos du constat. Celui-ci est sans appel : depuis le 7 octobre, date de l’attaque du Hamas contre Israël, et de la riposte de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, 1159 actes antisémites ont été recensés dans le pays. 1159 : c’est 3 fois plus que pour toute l’année 2022