22
oct
2021
Espace Média L'Ifri dans les médias
Sophie BILONG, citée par Laetitia Soulier dans La Montagne

Une équipe mobile d'enseignantes se rend auprès des exilés en Corrèze pour leur apprendre le français

Une équipe mobile d’enseignantes apprend le français à des exilés en Corrèze dans le cadre d’un projet pilote porté par la Ligue de l’Enseignement.

Depuis mi-septembre, des cours de français ont commencé à être donnés sur le territoire corrézien à des exilés, sous divers statuts, dans le cadre d’un projet expérimental.
Une équipe mobile d’enseignantes se déplace sur le territoire pour apprendre la langue à des étrangers exilés afin qu’ils puissent se débrouiller dans la vie quotidienne et faire tomber au maximum la barrière de la langue.

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Trente-cinq apprenants pour commencer

L’enseignante de français langue étrangère (FLE), Jeanne Dumas, intervient depuis quelques semaines dans trois lieux du département : la Rivière-de-Mansac, Peyrelevade et Meymac. Elle est rejointe depuis peu par une collègue, Louise. « Elles donnent des cours à 35 apprenants pour le moment mais le but est de toucher 200 personnes dans l’année », explique Sophie Bilong, de l’Observatoire de l’immigration et de l’asile et de l’IFRI (Institut français des relations internationales). « L’idée est de favoriser l’apprentissage de la langue sur la Corrèze quels que soient le statut de la personne et son origine. Pour que ces personnes puissent se débrouiller dans la vie de manière immédiate. Tant dans les domaines de la santé que des déplacements, la prise de rendez-vous, les courses, les sorties culturelles et la socialisation. Il faut qu’elles réussissent à rentrer en contact et à poser des questions à quelqu’un, à se présenter aussi… », liste Jeanne Dumas.
Ce projet pilote est porté par un consortium de onze associations corréziennes, la Ligue de l’enseignement FAL 19 et huit fondations (*) qui mènent un programme spécifique sur les migrants.

« Chacune de ces associations a une activité en rapport avec des exilés que ce soit des réfugiés demandeurs d’asile, des mineurs non accompagnés, de l’insertion professionnelle », poursuit Sophie Bilong.

4 heures par semaine pendant 3 mois

Les séquences d’apprentissage durent trois mois à raison de deux fois deux heures par semaine. « Ces cours de français viennent en complément de ceux existants, notamment via des bénévoles », poursuit la chercheuse de l’IFRI. Pour le moment, ils sont dispensés à Peyrelevade, Meymac et la Rivière-de-Mansac mais à terme, le but c’est qu’ils le soient ailleurs sur le territoire, à Tulle, Brive…

« Il faudra actualiser le budget car on part de zéro, et mettre en place un outil de suivi et d’évaluation du projet », a conclu Nadine Javion, coordinatrice du projet pour la FAL 19 lors d’une présentation, mercredi, à Uzerche, à tous les partenaires. 
(*) 11 associations : association de préfiguration de la régie de territoire du bassin de Brive, le Roc, Chemins singuliers, ADER mobilité, ASEAC, Institut Don Bosco, Forum réfugiés Cosi, MLAP, A tout venant, ressourcerie gaillarde et Viltaïs. 8 fondations : Sanofi Espoir, The Adecco Group, BNP Paribas, Fonds Vision For Life Essilor, Generali The Human Safety Net, SNCF, SUEZ et TotaEnergies.

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Intégration France