Dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, ces projets ont moins de résonance, mais ne perdent pas leur actualité. Le véritable obstacle tient plutôt aux difficultés technologiques rencontrées par les ingénieurs, qui causent des retards et des surcoûts importants.L'action du Congrès peut par ailleurs manquer de cohérence. Il exige d'une part un certain respect des coûts prévus, dans le cadre de la loi Nunn-McCurdy; mais il insiste par ailleurs pour financer certains programmes que le département de la Défense ne souhaite pas poursuivre, comme le programme d'arme antisatellite basée au sol KEAsat. La raison d'être des deux programmes est également sujette à discussion. On assiste à une amorce de débat stratégique, pour l'instant limité au cadre américain, sur l'utilité d'une posture de Space control. En revanche, les partenaires étrangers des Etats-Unis semblent résignés à la mise en route du programme de défense antimissile depuis que ces derniers se sont retirés du traité ABM.