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Arrivée de migrants en Italie ce week-end : estimations revues à la baisse

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cité par Mathieu Papion dans

  La Croix
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Après avoir annoncé l’arrivée de 400 migrants en Sicile, ce qui aurait été un record sur l’année, les autorités transalpines ont ensuite revu leur estimation à la baisse, confirmant une tendance générale à la décroissance des arrivées ces dernières années. Mais pour des parlementaires de la Ligue de Matteo Salvini, « l’Italie redevient un camp de réfugiés ».

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Soixante-dix migrants débarqués seulement en Sicile, majoritairement des Tunisiens, bien loin de l’estimation choc de la veille qui annonçait 400 migrants, et qui a fait du bruit au sein de l’extrême droite italienne. Les autorités n’ont retrouvé qu’un chalutier d’une dizaine de mètres sur la plage dans la région d’Agrigente.

Les recherches de la présence d’un plus gros navire de passeurs qui aurait accrédité la thèse d’un grand nombre d’arrivées n’ont rien donné. Cependant les conditions sont particulières : « À cause du coronavirus, beaucoup de bateaux d’ONG ne sont pas en mer », explique Matthieu Tardis, chercheur au centre Migrations de l’Institut français des relations internationales.

Une tendance à la baisse depuis deux ans

Le ministère italien de l’intérieur dénombrait vendredi 4 445 arrivées en Italie depuis le début de l’année. « C’est peu, beaucoup moins que les années précédentes », assure le chercheur qui rappelle que le nombre d’arrivées par la route de Méditerranée centrale est en constante baisse depuis deux ans : « Les Italiens ont réactivé un accord avec les garde-côtes libyens, un accord qui date de l’époque Kadhafi. » L’année dernière, l’Italie a dénombré environ 20 000 arrivées par la mer, bien loin des 180 000 enregistrés durant l’année 2016.

Les 70 migrants échoués ce week-end font partie d’arrivées régulières sur les côtes de la péninsule : 52 personnes ont ainsi débarqué dimanche 24 mai près de Lampedusa, ou encore samedi 23 une vingtaine d’autres ont gagné la Sicile. Matthieu Tardis reste néanmoins prudent : à cause de la crise sanitaire et de l’absence de certaines ONG, « beaucoup de départs ont pu ne pas être identifiés par les Européens ».

La Tunisie, pays de transit mais aussi de départ

D’après les autorités italiennes locales, les migrants débarqués près d’Agrigente seraient en majorité des Tunisiens. Ceux-ci forment un contingent important parmi les candidats au départ.« Depuis fin 2017, début 2018, les Tunisiens sont de plus en plus nombreux dans les arrivées en Italie, ils représentent environ 20-25 % d’entre elles, explique le chercheur. On a tendance à l’oublier et à penser surtout aux ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne. Mais les pays d’Afrique du nord, avec lesquels on traite en tant que pays de transit, ont aussi leurs problèmes internes et leurs facteurs de départ. »

Lire l'article sur le site de La Croix

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Matthieu TARDIS

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Ancien responsable du Centre migrations et citoyennetés de l'Ifri