03
nov
2020
Espace Média L'Ifri dans les médias
Laurence NARDON, article paru dans la revue Etudes.

Les Etats-Unis au-delà des élections

La campagne électorale américaine a mis en relief le fort contraste qui existe entre les camps démocrate et républicain. Elle a aussi contribué au rassemblement du Parti démocrate. Elle montre des évolutions de fond dans la société : mise en cause du libéralisme économique, recul de la « décence politique » et envolée du conspirationnisme.

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Cela contribue à diviser le Parti républicain et pèse sur son avenir après Donald Trump.
 
 

Plan de l'article

  • Côté républicain, une campagne offensive
  • Les émeutes raciales instrumentalisées
  • Côté démocrate, une campagne unie
  • Un dernier point d'étape
  • Un résultat repoussé au-delà du 3 novembre ?
  • Les évolutions de long terme
  • Quel avenir pour le parti de Lincoln ?

Compte tenu des ruptures de style et de fond que le locataire actuel de la Maison blanche a introduites au cours des quatre années qui viennent de s'écouler, l'enjeu de sa possible réélection pour un second mandat est considérable. Or, depuis l'été, certains sondages qui donnaient une forte avance à son adversaire démocrate Joe Biden se sont resserrés dans une actualité intense, entre la poursuite de l'épidémie de Covid-19 et celle des manifestations antiracistes liées aux violences policières.

Au lendemain des conventions des deux partis, à la fin août, la campagne de l'automne a été scandée par les débats télévisés entre Trump et Biden des 29 septembre, 15 et 22 octobre, et entre les candidats à la vice-présidence, le 7 octobre. La stratégie des deux camps semblait bien établie, mais aucun n'est à l'abri de rebondissements de dernière minute.

Côté républicain, une campagne offensive

Au lendemain de l'échec du meeting de Tulsa dans l'Oklahoma, le 20 juin 2020, l'équipe de campagne du Président candidat a été modifiée. Le directeur de campagne Brad Parscale a en effet été considéré comme responsable de l'humiliation subie par Donald Trump devant une salle à moitié vide. Le 16 juillet, il est rétrogradé au poste de directeur de la campagne numérique, poste qu'il avait déjà occupé en 2016. À sa place est nommé Bill Stepien, un consultant ayant exercé des responsabilités auprès de nombreuses personnalités républicaines dans le passé, notamment l'ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie et jusqu'alors adjoint de Parscale.

Rompant avec la communication tous azimuts de son prédécesseur, Stepien a recentré le message de la campagne de Trump sur une seule critique de Biden : ce dernier serait inféodé à la gauche radicale de son parti. En cas de victoire des démocrates, il faudrait donc s'attendre, d'une part, à l'application d'un programme économique « socialiste », avec le retour d'un rôle exorbitant de l'État fédéral et d'importantes hausses d'impôt ; et, d'autre part, à l'adoption de mesures favorables aux minorités, dont une amnistie générale pour les immigrés illégaux et un alignement sur les positions les plus radicales du mouvement antiraciste Black lives matter (BLM). [...]

 

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Mots-clés
Elections américaines 2020 Parti républicain Etats-Unis