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Un an après les manifestations de janvier 2022 : qu’est-ce qui a changé au Kazakhstan ?

Interventions médiatiques |

cité par Emma Collet dans

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Le « Qandy Qantar », ou « Janvier sanglant » en kazakh, fête son premier anniversaire en ce début d’année 2023. Les manifestations qui s’étaient propagées dans tout le pays ont été violemment réprimées par les autorités. Encore aujourd’hui, la justice n’a pas été rendue pour la plupart des victimes et la mémoire est loin de s’être apaisée. 

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Un an après, comment le Kazakhstan a-t-il évolué ? Si le discours officiel a changé sur les événements de janvier, leur déroulement précis reste encore flou. L’année 2022 a été l’occasion pour le président Kassym-Jomart Tokaïev, réélu lors d’une élection présidentielle anticipée, d’assoir définitivement son pouvoir – et un régime plus autoritaire. Décryptage d’une année de mutations sociétales et politiques au Kazakhstan.

Du 2 au 8 janvier 2022, les manifestations les plus importantes de l’histoire de l’Etat kazakh ont secoué le pays entier. Débutant d’abord par des rassemblements à Janaozen, dans l’ouest du pays, le mouvement s’est propagé jusqu’à Almaty, où la répression a été la plus violente.

A l’époque, Kassym-Jomart Tokaïev avait évoqué une attaque de « 20 000 terroristes », pour invoquer l’article 4 de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire régionale dont la Russie, la Biélorussie, l’Arménie et les pays d’Asie centrale (à l’exception du Turkménistan et de l’Ouzbékistan) font partie. En conséquence, des troupes des pays membres avaient été envoyées au Kazakhstan pour contenir les émeutes. Les autorités kazakhes avaient autorisé à tirer sans sommation. Au total, 238 personnes ont été tuées et des milliers blessées.

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La « dénazarbaïevisation » en marche

Du changement, il y en a tout de même eu au niveau du paysage politique, avec un pouvoir présidentiel occupé à « dénazarbaïeviser » les institutions, selon la formule du spécialiste Michaël Levystone, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (IFRI). 

« Lorsque l’on voit que toutes les plus hautes fonctions de l’appareil administratif kazakhstanais, comme au Majilis (la chambre basse du parlement, ndlr), à la commission électorale centrale ou au Sénat, ont été remplacées au niveau des postes de direction, c’est spectaculaire », explique Michaël Levystone« Le gouvernement a, pour une bonne partie, échappé à ce vent de renouveau qui a soufflé très fort sur l’appareil politico-administrarif kazakhstanais dans la foulée de la crise de janvier 2022 ». 

En effet, seuls le Premier ministre puis le ministre de la Défense ont été limogés en janvier 2022, ce qui reste le signe que le président Kassym-Jomart Tokaïev reprend en main le pouvoir sur le « clan Nazarbaïev ». Mais le vent de dégagisme n’a pas uniquement affecté la sphère politique. 

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Michaël LEVYSTONE

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Ancien chercheur associé, Centre Russie/Eurasie de l’Ifri

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