
Jean-Louis LOZIER
Conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri
Domaines d'expertise :
- Dissuasion nucléaire
- Questions navales et maritimes
- Arctique
Jean-Louis Lozier est conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri et un officier de marine qui a servi durant 39 ans au sein de la marine nationale. Il a quitté le service actif en août 2020. Entré à l’école navale en 1981, sa carrière embarquée s’est principalement déroulée à bord des sous-marins, et a été ponctuée par les commandements d’un sous-marin nucléaire d’attaque (1997-1999) et de deux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (2004-2006). Il a suivi les cours de l’école de guerre britannique (ACSC3), est titulaire d’un MA en defense studies de King’s college (Université de Londres) et a été auditeur du Senior Course du collège de défense de l’OTAN.
Promu officier général en 2012, il a exercé durant huit ans des postes de haute responsabilité, dont celui de chef de la division Forces Nucléaires de l’Etat Major des Armées (2012-2014) et inspecteur des armements nucléaires (2014-2015). Il a terminé son parcours dans la marine comme vice-amiral d’escadre, Préfet maritime de l’Atlantique (délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer) et commandant de la zone maritime Atlantique, responsable de la conduite des opérations en Atlantique et dans l’Arctique (2018-2020).
Vladimir Poutine a multiplié les messages à destination des Européens et des Américains sur ses capacités de dissuasion. Cette escalade verbale intervient alors que la plupart des traités encadrant les armes atomiques ne sont plus en vigueur.
Le précédent créé par la fourniture de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie pourrait inciter d’autres États à acquérir la même technologie. L’uranium hautement enrichi (UHE) utilisé pour la propulsion échappe à tout contrôle international.
En acceptant de fournir des sous-marins à propulsion nucléaire à l'Australie, les États-Unis prennent le risque de voir d'autres pays réclamer cette même technologie. Alimentant la crainte d'une prolifération.