24
jan
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Elie TENENBAUM, cité par Nicolas Barotte dans Le Figaro

Le putsch au Burkina Faso, un nouveau coup dur pour l’opération Barkhane

Le coup d’État en cours à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, menace le soubassement politique de l’intervention française au Sahel.

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Rien ne change pour l’opération Barkhane au Sahel. Les opérations se poursuivent sur le terrain, dit-on au sein de l’état-major français, comme insensible au chaos politique qui rattrape désormais le Burkina Faso. Depuis les deux putschs au Mali et la mort d’Idriss Déby au Tchad, les militaires français commencent à s’habituer. Au bord de la schizophrénie, la France soutient militairement des États dont elle ne partage pas l’orientation stratégique, ou dont la légitimité démocratique est en question au regard de ses standards. Avec le coup d’État en cours à Ouagadougou, le soubassement politique de l’intervention française au Sahel risque encore de se déliter.

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  • « Barkhane est dans une situation très difficile», résume ElieTenenbaum, spécialiste des questions de défense et du Sahel à l’lnstitut français des relations internationales (Ifri). «Le maintien a-t-il un sens ou faut-il prendre acte du blocage diplomatique ? Il y a une forme de tétanie dans la décision française», ajoute-t-il. Décider d’un retrait n’a rien de simple : au casse-tête logistique s’ajouterait une défaite politique, quelques mois après le retrait américain d’Afghanistan. Un retrait signifierait aussi laisser le champ libre aux groupes terroristes comme à l’influence russe. Paris promet de consulter ses partenaires européens, engagés dans la task force Takuba, avant toute décision.

 

  • Après la déstabilisation du Mali et du Tchad, même si les situations ne sont pas comparables, toute l’architecture du G5 Sahel semble à revoir. L’alliance de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad contre la menace djihadiste « était moribonde, elle s’approche maintenant de la mort clinique», poursuit le directeur du Centre des études de sécurité de l’Ifri.

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Mots-clés
Forces armées Opération Barkhane Burkina Faso Sahel