Le PKK dans l'impasse ?

Dopé depuis 2004 par l’instabilité irakienne, le PKK connaît aujourd’hui une crise : le mouvement est cerné sur le plan diplomatique et confronté à un problème de légitimité auprès de sa base kurde en Turquie.
Les affrontements entre le PKK (Partiya Karkerên Kurdistan), créé en 1978 par Abdullah Öcalan, et l’armée et les services de renseignements turcs ont fait près de 40 000 victimes en Turquie. Le conflit, qui a débuté en 1984, a connu plusieurs phases. L’apogée des combats se situe au milieu des années 1990. Le PKK compte alors plus de 10 000 combattants et reçoit le soutien politique d’acteurs régionaux (Iran, Syrie), sans compter l’aide financière des communautés kurdes émigrées en Europe. L’organisation affiche une idéologie mêlant socialisme et nationalisme kurde et vise la création d’un État indépendant pour tous les Kurdes de la région. Des pans entiers du territoire turc sont alors quasiment contrôlés par le PKK, qui s’appuie aussi sur des bases arrières au Kurdistan irakien. Cette dynamique s’essouffle après 1999, année de l’arrestation d’Öcalan au Kenya par les services turcs. Pour sauver sa tête, et alors que se profile une issue politique du fait du rapprochement entre la Turquie et l’Union européenne, Öcalan se range à l’idée d’une « solution démocratique » au problème kurde ; le PKK déclare un cessez-le-feu unilatéral.
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