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Aux États-Unis, les projets de terminaux de GNL foisonnent

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cité par Marie-Pierre Olphand dans Chronique des matières premières pour

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En 2024, les capacités d’export de gaz naturel liquéfié (GNL) des États-Unis vont de nouveau augmenter. Une vague de projets d’infrastructures devrait commencer à se concrétiser en fin d’année.

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Au moins trois projets d’infrastructures de liquéfaction du gaz naturel en vue de son exportation devraient commencer à opérer d’ici la fin de l’année. Au total, selon S&P Global Commodity Insights, la montée en puissance pourrait permettre aux États-Unis de liquéfier chaque année 8,4 millions de tonnes de gaz supplémentaires. Cela représente 10% des capacités actuelles et elles devraient encore augmenter en 2025 et dans les années qui suivent. À horizon 2035, la production totale pourrait même grimper à 230 millions de tonnes par an, selon Thierry Bros, expert énergie et professeur à Sciences Po, soit 2,6 fois plus que la capacité actuelle.

Une augmentation « assez exceptionnelle » des capacités qui va « contribuer à la mondialisation du marché du gaz alors qu’il était resté sur un modèle de concurrence relativement régional », explique Anna Creti, professeure à Paris-Dauphine et directrice de la chaire Économie du climat.

Cette vague de projets intervient après une montée en puissance déjà impressionnante. « Jusqu’à 2016, les États-Unis ne produisaient pas de gaz naturel liquéfié. En 2023, le pays en est devenu le premier exportateur mondial devant l’Australie et le Qatar », précise Thierry Bros.

 

Hydrocarbures non conventionnels

Une ascension liée à l’augmentation de l’extraction de gaz. Pendant longtemps, les exportations de pétrole et de GNL n’ont pas été autorisées aux États-Unis. Mais, avec l’essor de la fracturation hydraulique permettant d’extraire du pétrole et du gaz de schiste,les stocks ont été suffisamment fourbis pour conduire l’administration Obama à les autoriser.

Par ailleurs, en raison de la guerre en Ukraine, les Européens, alors grands clients de la Russie, ont dû diversifier leurs approvisionnements au point « de remplacer une dépendance par rapport au gaz russe par une dépendance par rapport au GNL américain » s’inquiète Olivier Appert, conseiller du Centre énergie de l’IfriOr, les installations essentiellement programmées au Texas et en Louisiane sont exposées « au risque d’ouragans »et si Donald Trump revient à la Maison Blanche l’an prochain, il pourrait vouloir « réduire les exportations pour garder le gaz américain » pour un usage domestique, analyse-t-il encore.

 

> à lire et écouter en intégralité sur RFI

 

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Olivier APPERT

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Conseiller, Centre énergie et climat de l'Ifri