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Colère et grogne risquent de s'inviter au sommet de l'OTAN à Londres

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cité par Romaine Morard pour

  RTS
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Les dirigeants des pays de l'OTAN se réunissent mardi et mercredi en sommet à Watford, près de Londres, pour le 70e anniversaire de l'alliance, mais l'ambiance est loin d'être festive à cause de multiples différends.

 

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Le plus virulent oppose le président français Emmanuel Macron et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Il porte sur l'intervention lancée par Ankara dans le nord-est de la Syrie sans en informer les autres membres de l'Alliance.

Les deux dirigeants en sont arrivés à échanger des insultes et leurs partenaires espèrent qu'ils crèveront l'abcès mardi avant le sommet, au cours d'une réunion sur la Syrie à Londres avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Pour autant, le spécialiste des questions de défense Guillaume Lasconjarias, chercheur associé à l’IFRI, l’Institut français des relations internationales à Paris, ne croit pas que "Recep Tayyip Erdogan jouera à de Gaulle et menacera de quitter l'OTAN". Invité de La Matinale de la RTS ce mardi, le chercheur estime que "la Turquie n'a pas envie de quitter l'OTAN, car elle en a besoin, dans la mesure où il s'agit d'un milieu où on ne vote pas, mais où on discute pour faire avancer ses propres intérêts stratégiques".

Le comportement de Donald Trump

L'autre inconnue sera le comportement de Donald Trump. Le président américain n'a qu'un seul sujet de discussion depuis son élection lorsqu'il vient à l'OTAN: le partage du fardeau pour les dépenses militaires et son corollaire, l'augmentation des budgets de la défense des alliés européens et canadien.

Mais, aux yeux de Guillaume Lasconjarias, "Trump n'est jamais qu'une ultime retombée de ce que les Américains exigent depuis longtemps. Chacun doit s'engager à faire des efforts à hauteur de 2% de son PIB. Or, il n'y a pour l'instant que huit nations sur trente qui le font et c'est insuffisant".

Le secrétaire général de l'OTAN, le Norvégien Jens Stoltenberg, assure que l'année prochaine, les alliés non américains auront augmenté leurs dépenses pour la défense de 130 milliards de dollars depuis 2016.

Reste que les Européens en sont réduits à espérer que la soirée à Buckingham Palace mardi soir divertira le président américain pour permettre un sommet apaisé le lendemain, a confié le chef de la diplomatie d'un pays très en retard pour ses dépenses militaires.

 

Lire l'article sur le site de RTS

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Guillaume LASCONJARIAS

Guillaume LASCONJARIAS

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Ancien Chercheur associé, Centre des études de sécurité de l'Ifri