29
fév
2024
Espace Média L'Ifri dans les médias
Laurence NARDON, citée par Cécile de Sèze dans 20 minutes

Etats-Unis : « L’enjeu démocratique insensé » derrière la question de l’immunité de Donald Trump

La Cour suprême des Etats-Unis s’est saisie de la question de l’immunité pénale invoquée par Donald Trump, différant encore la tenue du procès fédéral de l’ex-président.

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Intouchable ou pas intouchable ? C’est la question qui se pose actuellement aux Etats-Unis autour de Donald Trump. L’ancien président tente de jouer la carte de l’immunité pour échapper aux procès qui lui pendent au nez et notamment concernant ses multiples tentatives d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020 initialement prévu à partir du 4 mars

Après le rejet par la cour d’appel de Washington, la Cour suprême a annoncé se saisir de la question mercredi. Dans quelles affaires la question de l'immunité pénale est-elle soulevée ? En quoi cette décision peut-elle profiter à Donald Trump ? Quels sont les enjeux de cette question de l’impunité ? Derrière la décision de la Cour suprême, « un enjeu constitutionnel démocratique énorme », répond Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste de la politique et de la société américaine.

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« C’est une victoire pour Trump parce que sa stratégie est justement de gagner du temps et reculer le plus possible » son face-à-face avec la justice « afin de ne pas être gêné pendant la campagne électorale », analyse Laurence Nardon, responsable du programme Amériques à l’Institut français des relations internationales (Ifri).

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Si la Cour suprême contredit la cour d’appel établissant que l’immunité présidentielle protège l’ancien locataire de la Maison Blanche, il n’y aura aucun procès.

Mais il paraît difficile de l’imaginer. En effet, si l’on pousse la logique à son paroxysme, « cela voudrait dire qu’un président peut faire tuer un opposant sans être poursuivi, il y a un enjeu démocratique insensé », estime Laurence Nardon. [...] D’autant que cette décision ferait instantanément jurisprudence, créant ainsi un précédent inédit et dangereux pour l’avenir. « C’est un principe démocratique de base : un président en exercice ne peut pas faire ce qu’il veut », insiste Laurence Nardon.

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