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mar
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Recep Tayyip Erdogan s'adressant aux délégations russe et ukrainienne avant les négociations à Istanbul le 29 mars 2022
Dorothée SCHMID, citée par Maëlle Le Dru dans Dernières Nouvelles d'Alsace

Guerre en Ukraine : Pourquoi la Turquie joue le rôle de médiateur

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Turquie a pris une place prépondérante dans les tentatives de résolution du conflit avec la Russie. Pour la chercheuse Dorothée Schmid, cette "hyperactivité diplomatique" est guidée aussi bien par les intérêts économiques turcs, que par un enjeu de politique interne.

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Recep Tayyip Erdogan va-t-il réussir ce dont Emmanuel Macron rêve ? Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février, la Turquie est devenue un acteur incontournable de la diplomatie pour trouver une issue à ce conflit.

Ce jeudi encore, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a annoncé une probable rencontre à Istanbul avec ses homologues russe et ukrainien "d'ici une ou deux semaines". Le 10 mars, une première rencontre de ce type à Antalya (Sud) n'avait pourtant pas apporté de résultats concrets. Le pays est par ailleurs associé à la France et à la Grèce pour mettre en place des corridors humanitaires à Marioupol afin d'évacuer les civils vers la Russie ou une autre partie de l'Ukraine. 

Un équilibre calculé

Pour Dorothée Schmid, spécialiste de la Turquie et chercheuse à l'Institut français des relations internationales (IFRI), "pour l'instant, la Turquie met plutôt à profit cette crise ukrainienne". Et pour cause, ces dernières années la Turquie s'était quelque peu isolée de la scène mondiale.

"Les crises internationales permettent des réalignements et peuvent libérer des leaders, poursuit Dorothée Schmid. C'est le cas de la Turquie qui poursuit ici une entreprise de rétablissement et de resocialisation avec ses partenaires". 

"Les négociations sur la guerre en Ukraine se font aussi autour des intérêts turcs, rappelle Dorothée Schmid. La Turquie est notamment encore très dépendante du gaz russe, même si c'est moins qu'il y a 3-4 ans. Elle valorise aussi ses propres intérêts lors des discussions avec l'Otan".

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Diplomatie turque guerre en Ukraine Médiations Recep Tayyip Erdogan Russie Turquie Ukraine