09
nov
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Michaël LEVYSTONE, propos recueillis par Arnaud Aubry, dans La Vie

Nucléaire : quelles sont les véritables conséquences de l'importation d'uranium ?

Garantir l’indépendance énergétique de la France est l’argument avancé par les tenants du nucléaire. Mais la France est-elle réellement autonome dans ce domaine, qui n’exploite plus de mine d’uranium sur son territoire depuis 2001 ?

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Le 9 novembre 2021, dans une allocution télévisée, le président de la République Emmanuel Macron annonce que la France va construire de nouveaux réacteurs nucléaires « pour la première fois depuis des décennies ». Cela, « pour garantir l’indépendance énergétique de la France, pour garantir l’approvisionnement électrique de notre pays et atteindre nos objectifs, en particulier la neutralité carbone en 2050 ».

La question de l’indépendance énergétique est, de fait, un argument régulièrement avancé par ceux qui souhaitent faire la promotion de cette source d’énergie : le nucléaire nous mettrait à l’abri de la dépendance aux hydrocarbures. C’est d’ailleurs pour réduire cette dépendance que Valéry Giscard d’Estaing a lancé le programme nucléaire civil en France, un an après la crise pétrolière de 1973.

Mais il existe dans ce discours ce qui ressemble à un impensé : pour fabriquer de l’électricité, les centrales nucléaires ont besoin d’uranium, métal lourd aux propriétés radioactives. Une fois placé dans le réacteur de la centrale et par fission nucléaire, l’uranium produit une énorme quantité de chaleur. Cette chaleur vient faire bouillir de l’eau qui, devenue vapeur, fait tourner une turbine et crée de l’électricité, comme une sorte de dynamo à grande échelle. Seul problème : la France n’extrait pas d’uranium sur son territoire.

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Et si le Kazakhstan a vu une importante révolte exploser en janvier 2022, cʼest « la première depuis lʼindépendance du pays en 1991 », analyse Michaël Levystone, spécialiste de la Russie et de lʼAsie centrale, et chercheur associé au Centre Russie/NEI de lʼInstitut français des relations internationales (Ifri). 

« Astana, la capitale, est un interlocuteur intéressant pour son sous-sol, mais aussi par ses liens très forts avec la Russie, et son approche multivectorielle : il se voit comme un pont entre la Chine, la Russie et lʼEurope », continue le chercheur.

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Mots-clés
Nucléaire Asie Centrale France Kazakhstan