De l'Ukraine à Gaza : l'Intelligence artificielle en guerre
Les guerres en Ukraine et à Gaza témoignent d'une forte pénétration de l'Intelligence artificielle (IA) sur le champ de bataille.
Les usages de cette technologie sont nombreux, de l'analyse du renseignement au ciblage, en passant par la logistique ou la communication. Le rythme des opérations s'accélère tellement que le temps laissé aux humains pour prendre des décisions de tir se réduit à quelques secondes. Pour enrayer cette spirale, les applications militaires de l'IA doivent être régulées.
Amélie Férey coordonne le Laboratoire de recherche sur la défense de l'Ifri.
Laure de Roucy-Rochegonde est responsable du Centre géopolitique des technologies de l'Ifri.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 89, n° 3, automne 2024.
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
De l'Ukraine à Gaza : l'Intelligence artificielle en guerre
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesL’IA dans sa bulle : qui paiera la note ?
Affirmer que l’intelligence artificielle générative (IA) est en proie à une bulle relève aujourd’hui du lieu commun. Les valorisations boursières stratosphériques des entreprises du secteur, dont la rentabilité demeure un horizon lointain et plus qu’incertain, peuvent suffire à s’en convaincre. Toutefois, le véritable enjeu est moins de nature économique que politique, à mesure que les choix opérés par une minorité s’imposent à nos sociétés, dans un contexte géopolitique encourageant de fait un développement technologique débridé.
Les narratifs spatiaux : Enjeux stratégiques et perspective européenne
Les récits que les puissances construisent autour de l’espace jouent aujourd’hui un rôle déterminant dans leur stratégie. Aux États-Unis, la référence à la frontière et à la destinée manifeste continue de structurer un narratif d’expansion, où l’exploration spatiale incarne la vocation nationale à repousser les limites et à maintenir une excellence technologique. En Russie, le spatial demeure un instrument central de puissance et de prestige, hérité de l’époque soviétique mais désormais réorienté par un récit privilégiant la militarisation. La Chine inscrit son « rêve spatial » dans un projet de renaissance nationale : ses réussites technologiques et scientifiques deviennent les vecteurs de son nouveau statut international. D’autres acteurs, comme l’Inde, le Japon ou les Émirats arabes unis, mobilisent l’espace pour affirmer leur modernité, renforcer leur autonomie ou projeter un leadership régional.
Dynamiques et tensions normatives dans le domaine spatial : vers une américanisation du droit de l’espace ?
La construction du droit spatial a progressivement évolué d’une dynamique normative descendante dominée par l’impulsion fondatrice de l’ONU, vers une normativité ascendante, portée par les pratiques nationales et industrielles. Cette évolution s’accompagne aujourd’hui d’une compétition normative croissante, qui fait peser le risque d’une américanisation du droit de l’espace et soulève la question d’une réponse européenne.
La durabilité des opérations spatiales: une opportunité pour un leadership européen?
Alors que le domaine spatial est plus que jamais réinvesti par des stratégies de puissance, et fait face à l’accroissement et à la diversification des activités en orbite, le discours sur la « durabilité » des opérations spatiales offre un nouveau cadre d’analyse pour la gouvernance de l’espace.