Le 5 mai dernier, le gouvernement israélien a validé un plan d’ « occupation » de la bande de Gaza qui s’annonce durable. Benjamin Nétanyahou a déclaré que « les forces israéliennes n’interviendront pas pour ensuite se retirer. Nous ne sommes pas là pour ça. L’objectif est tout autre. » Ce lundi 12 mai, le Premier ministre israélien a réaffirmé sa position devant des soldats réservistes : « Dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force pour achever l'opération et vaincre le Hamas » […] Il n'y aura aucune situation où nous arrêterons la guerre ». Lors de cette visite, B. Nétanyahou a également annoncé qu’une nouvelle administration israélienne doit permettre aux habitants de Gaza de quitter l’enclave. L’Etat hébreu cherche des pays prêts à les accueillir : « Si nous leur offrons la possibilité de partir, je vous le dis, plus de 50% partiront, et je pense même bien davantage ».

Ces dernières annonces ont lieu alors que Donald Trump débute une visite de quatre jours au Moyen-Orient et que l’administration américaine a obtenu la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander. Aujourd’hui, une délégation israélienne arrive à Doha pour reprendre les négociations devant aboutir au retour des derniers otages. Le Hamas détient encore 59 personnes, dont au moins 24 seraient encore en vie.

Avec

• Amélie Férey, chercheuse et responsable du Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) au Centre des études de sécurité de l’Ifri
• François Ceccaldi, politiste et historien, chercheur au Collège de France et chargé d’enseignement à Sciences Po

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