La présidence allemande de l’OSCE en 2016 : Vers un renouement du dialogue avec la Russie ?

De par sa composition unique – cinquante-sept Etats membres de la sphère euro-atlantique, dont les Etats-Unis et la Russie –, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) représente en théorie le cadre idéal pour discuter de questions de sécurité paneuropéennes. L’OSCE reste en effet l’un des rares forums de dialogue institutionnalisés entre les pays occidentaux et Moscou, et le seul à également inclure Washington.

Cependant, l’organisation a en réalité joué un rôle marginal dans les années passées. La crise en Ukraine a néanmoins amené de nombreux acteurs européens à « redécouvrir » l’OSCE comme outil permettant la coopération en matière de sécurité – la notion de sécurité de l’organisation étant d’ailleurs bien plus large que celle de l’OTAN. L'Allemagne, en particulier, met un grand espoir dans l’OSCE, et y voit un potentiel évident.
A l’automne 2014, le gouvernement allemand a décidé de se porter candidat à la présidence de l’OSCE et le Conseil des ministres de l’organisation a accepté cette candidature par consensus en décembre 2014. L’Allemagne prendra par conséquent la suite de la Serbie au 1er janvier 2016. Cette présidence est d’ores et déjà préparée par une « task force » spécialement créée au sein du ministère des affaires étrangères à Berlin et le social-démocrate Gernot Erler, notamment ancien coordinateur de la coopération germano-russe des sociétés civiles, a été nommé Envoyé spécial du gouvernement fédéral pour la présidence allemande de l’OSCE en 2016.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La présidence allemande de l’OSCE en 2016 : Vers un renouement du dialogue avec la Russie ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa « Saga Huawei » en Europe revisitée : les enseignements allemands pour le déploiement de la 6G
Bien que l’Union européenne ait tenté de coordonner une réponse commune dans le déploiement de la 5G en Europe via sa « boîte à outils 5G », les États membres ont suivi des approches divergentes, pris entre considérations politiques, économiques et technologiques. L’Allemagne – malgré ses liens économiques étroits avec la Chine et son statut de premier marché européen des télécommunications – n’a trouvé qu’un accord vague en juillet 2024, dont la portée semble surtout symbolique.

Mercosur : Il faut être deux pour danser le tango
« Le Mercosur (…) ne doit pas échouer à cause de la France », déclarait Friedrich Merz début décembre. « La messe n’est pas encore dite », lui répondait Emmanuel Macron quelques jours plus tard. Éclairage sur un dossier susceptible de mettre à mal la relance de la relation franco-allemande.
Perspectives françaises et allemandes face aux défis géopolitiques dans le contexte de l’agression russe contre l’Ukraine
Les politiques étrangères, de défense et de sécurité de la France et l’Allemagne évoluent dans un contexte très tendu, marqué par le retour de conflits à haute intensité. Impensable au lendemain de la chute du Mur de Berlin qui symbolise la fin du conflit Est-Ouest, la guerre est aujourd’hui de retour en Europe, alors que les espaces terrestres et maritimes qui entourent le continent européen, de l’Arctique à l’Afrique en passant par le Moyen-Orient, sont devenus des théâtres de rivalité géopolitique, de guerres civiles et de conflits aussi bien hybrides que militaires.
La brigade franco-allemande et la relance de la défense européenne
Une chose est claire depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : le projet d’unification européenne est menacé dans son existence même. À moins d’élaborer une politique de défense souveraine pour parer à la guerre en Ukraine et à l’affaiblissement des garanties de sécurité américaines, l’Union européenne verra se poursuivre l’érosion de sa dynamique de cohésion interne et de son attractivité externe.