01
juil
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Dimitri MINIC, cité par François d'Alançon pour La Croix

Guerre en Ukraine : dans le Donbass, une bataille jusqu’au bout de l’usure

La province de Louhansk désormais sous leur contrôle, les forces russes se concentrent sur la prise de Sloviansk et Kramatorsk. La bataille en cours consomme beaucoup de ressources humaines, matérielles et logistiques de chaque côté.

la_croix.png

La Russie a franchi une nouvelle étape dans la conquête du Donbass avec la prise récente de Sievierodonetsk et Lyssytchansk. Sous la menace d’un encerclement, l’armée ukrainienne a opéré un repli tactique. De leur côté, les forces russes ont annoncé, jeudi 7 juillet, une « pause opérationnelle », après la prise de contrôle de la province de Louhansk, tout en poursuivant des opérations offensives limitées. L’objectif russe reste la prise de Sloviansk et Kramatorsk d’ici à la fin de l’été. C’est l’enjeu des prochaines semaines.

[...]

« Livraison au coup par coup »

La situation est différente du côté ukrainien, où la mobilisation générale, décrétée au début du conflit, permet de disposer potentiellement d’un million d’hommes. Mais les pertes subies dans la bataille de la poche Sievierodonesk-Lyssytchansk ont décimé les unités les plus capables et expérimentées. « Le manque d’infanterie qualifiée et d’opérateurs d’engins blindés limite la capacité de l’Ukraine à planifier et à exécuter des opérations offensives à grande échelle », soulignent les chercheurs du Rusi.

Reste l’armement et les munitions. 

« La Russie est en train de légiférer pour mobiliser les entreprises travaillant pour l’industrie de défense, en contournant la loi martiale ou la mobilisation officielle, afin de mieux répondre aux besoins de réparations d’équipements militaires et garantir l’approvisionnement en armes et munitions », note Dimitri Minic, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri).

De son côté, l’armée ukrainienne a perdu de nombreux véhicules de combat et manque de munitions. Kiev doit jongler avec un armement hétérogène, les équipements de fabrication soviétique cohabitant avec le matériel occidental. «La livraison au coup par coup d’un grand nombre de flottes d’équipements différents, chacun ayant des besoins distincts en matière de formation, de maintenance et de logistique », ne permettra pas à Kiev d’inverser la dynamique, juge le rapport du Rusi. « Les partenaires internationaux de l’Ukraine devraient rationaliser le soutien qu’ils fournissent autour d’un petit nombre de systèmes. »

 

> L'article en intégralité sur La Croix

 
Mots-clés
guerre en Ukraine stratégie militaire Russie Ukraine