21
fév
2023
Espace Média L'Ifri dans les médias
Shutterstock
Mathilde VELLIET, citée par Loïc Lejay dans La Nouvelle République

L’Europe en quête de souveraineté numérique

Le Vieux Continent voudrait agir de manière indépendante dans le nouveau monde numérique dominé par les États-Unis. Le chemin, semé d’embûches géopolitiques, est encore long.

La Nouvelle République

La présidente de la Commission européenne vient de le marteler à nouveau : l’Europe doit se doter d’une capacité à agir de façon indépendante dans le monde numérique. Pourtant, Ursula Von der Leyen, et le président des États-Unis, Joe Biden, avaient annoncé au printemps 2022 qu’ils étaient parvenus à un accord portant sur un nouveau cadre pour le transfert des données personnelles entre les deux continents.

De quoi tuer dans l’oeuf les efforts entrepris depuis des années pour gagner de la souveraineté en matière numérique. Un an plus tard, la donne semble donc avoir changé.

Les initiatives européennes jugées protectionnistes par les Américains

Dans une note de l’Ifri (Institut français des relations internationales), la chercheuse Mathilde Velliet détaille les réticences du Nouveau monde face aux velléités d’indépendance numérique du Vieux continent.

Du fait de la position privilégiée occupée par les entreprises américaines sur le marché européen, les efforts de Bruxelles en matière de souveraineté numérique sont scrutés de près par les décideurs politiques américains, explique la spécialiste de géopolitique des technologies. Ces derniers considèrent souvent les initiatives européennes comme 'protectionnistes' et ciblant injustement les entreprises américaines. 

Tout n’est pas perdu pour autant car les mentalités évoluent de l’autre côté de l’Atlantique. 

La vision américaine de la souveraineté numérique européenne a évolué ces dernières années sous l’influence de deux principaux facteurs. D’une part, la prise de conscience des effets et pratiques problématiques des plateformes a fait émerger un consensus sur la nécessité de réformer le secteur du numérique. D’autre part, la compétition technologique avec la Chine a été élevée au rang de priorité. 

L’Empire du Milieu est au centre des nouveaux enjeux géopolitiques.

Le facteur Chine renforce l’ambiguïté de la position américaine. Il crée de nouvelles opportunités de coopération. Mais il suscite également crispation et incompréhension côté américain envers des réformes européennes ciblant davantage les entreprises américaines que chinoises.

[...]

 

> Retrouvez l'intégralité de l'article sur La Nouvelle République

 

Mots-clés
souveraineté numérique Chine Etats-Unis Europe