La fin de l'ère Poutine ?
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a présenté mercredi 15 janvier au président Vladimir Poutine la démission de son gouvernement. Une annonce surprise après un discours du chef de l'État annonçant des réformes de la Constitution.
Vladimir Poutine est-il en train de créer les conditions de son maintien au pouvoir au-delà de son actuel mandat ? Où en est sa cote de popularité en Russie ? Quelle est la situation économique du pays ? Quel paysage politique et quelle(s) opposition(s) ? Quel est le bilan géopolitique pour le maître du Kremlin après l'annexion de la Crimée et tandis que le Moyen-Orient reste secoué par des crises multiples ?
Éléments de réponse avec Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du centre Russie/NEI à l'IFRI, spécialisée sur les questions relatives à la Russie.
Poutine prépare son départ pour mieux rester
Le président russe va réduire l'hyper-présidentialisation du régime russe, afin vraisemblablement de préparer le prolongement de son règne à la tête du pays à un poste qui reste à préciser. Le nouveau Premier ministre, Mikhaïl Michoustine, jusque-là patron des services fiscaux, a été adoubé par la Douma.
Poutine : son dernier coup de force
L’heure des grandes manœuvres a sonné pour Vladimir Poutine. En annonçant hier une série de réformes constitutionnelles et en nommant un nouveau Premier ministre, en remplacement de Dimitri Medvedev, le chef du Kremlin a montré qu’il ne comptait pas attendre 2024, année qui marque la fin de son quatrième mandat – et théoriquement dernier mandat de président – pour organiser la suite de son pouvoir.
Remaniement, réforme, élections... À quoi joue Vladimir Poutine?
Mercredi, Dmitri Medvedev a annoncé son départ, après un discours du président. L'homme fort du Kremlin lance ainsi un plan pour se maintenir au pouvoir.
La Russie est devenue «un acteur diplomatique central» au Moyen-Orient
Depuis l’intervention russe en Syrie en 2015, la Russie de Vladimir Poutine ne cesse d’étendre son influence au Moyen-Orient. Avec sa politique « opportuniste », le président russe est peu à peu devenu un interlocuteur incontournable pour de nombreux dirigeants de la région.
Parole d'expert : quel bilan du sommet de Paris sur l'Ukraine ?
Retour sur ce sommet lundi soir à Paris consacré à la crise ukrainienne.
Première rencontre entre Vladimir Poutine et le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky, réunis autour de la table des négociations par Angela Merkel et Emmanuel Macron, alors que le processus de paix était au point mort depuis trois ans.
Ukraine versus Russie : un sommet pour rien à Paris ?
C'est un sommet très attendu. Après trois ans de paralysie des négociations sur la paix en Ukraine, les présidents russe et ukrainien reprennent les discussions à Paris aujourd'hui.
La paix est-elle possible dans l’est de l’Ukraine?
Ils se rencontrent pour la première fois : Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky à Paris, avec Emmanuel Macron et Angela Merkel. L’objectif est d’avancer vers la paix en Ukraine.
Ukraine-Russie : un dégel au sommet
Les présidents Zelensky et Poutine se rencontrent pour la première fois ce lundi à Paris sous la houlette de Merkel et Macron pour relancer le processus de paix dans le Donbass. La réunion s’annonce toutefois plus symbolique que source de grandes annonces.
Ukraine: un sommet en « format Normandie » pour réactiver la paix
Emmanuel Macron réunit Vladimir Poutine, Volodymyr Zelenskiy et Angela Merkel à l’Élysée ce lundi 9 décembre. Un sommet pour relancer le processus de paix dans l’est de l’Ukraine, où la guerre a déjà fait 13 300 morts. C’est la première réunion sous ce format dit « de Normandie », depuis 2016.
"Contraindre l'opposition dans un cadre psychologique"
Une nouvelle loi promulguée aujourd'hui en Russie prévoit la création d'une liste noire de sites internet. Cela concerne des sites qui diffusent des informationsjugées dangereuses. Les propriétaires ou les fournisseurs d'accès des sites en question devront les fermer. Une mesure censée protégée les mineurs mais qui permet aussi au pouvoir de mieux maîtriser la toile et son contenu. Y-a-t-il des risques de censure politique ? Est-ce-un coup dur pour les blogueurs qui demandent plus de libertés ? Le Kremlin dispose-t-il des moyens pour mettre ce système en place ?
What lies behind Russia's new laws ?
Does the introduction of these laws lead to a more civilized political and cultural discourse in Russia?
- The main stake of these laws does not really deal with the emergence of a more civilized political discourse in Russia. What ultimately lies behind the Duma’s new laws is a mixture of nervousness about a political environment that is wholly unfamiliar, and a belief in the methods of Vladimir Putin’s previous stints as president.
Web et pouvoir en Russie
Il y a quelques mois, le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev, retwettait un propos extrêmement grossier d’un député de la Douma qui faisait allusion à Alexeï Navalny, blogueur influent, et récemment condamné à 15 jours d’emprisonnement pour son rôle dans les manifestations postélecorales et qui avait employé sur son blog l'expression de « parti des escrocs et des voleurs » pour désigner Russie unie, le parti au pouvoir. Ce retweet de Medvedev a ému le web russe, au point que l’ancien président a dû déclarer que son compte avait été piraté et que les coupables seraient punis. Puis, dans un autre registre, la Douma a voté il y a trois jours une loi qui ressemble à notre LOPPSI, c’est-à-dire qui, sous prétexte de protection des enfants, pourrait servir à l’établissement d’une censure du web. Ce qui a entraîné nombre réactions, dont 24 heures de fermeture du Wikipédia russe.
"L'enjeu pour Vladimir Poutine est de réussir à apprivoiser le Web"
Les parlementaires russes ont des priorités. Depuis quelques semaines, ils sont engagés dans une course législative effrénée vers l'adoption de lois répressives.
Dernière loi votée par la chambre basse du Parlement russe : celle visant à imposer des contrôles stricts aux "agents de l'étranger" tels que seront désormais définies les ONG "politiques" recevant des fonds internationaux. Adoptée définitivement le vendredi 13 juillet, celle-ci clôt une série de lois qui régissent Internet, les manifestations ou encore le délit de diffamation.
Vladimir Poutine, qui a réintégré son fauteuil de président le 7 mai, ne cache pas son objectif, qui reste de museler les protestations, comme l'explique Thomas Gomart, directeur du Centre Russie/NEI à l'Institut français des relations internationales. Entretien.
Russia: the bear's grip falters
We should all be able to agree on a fact: despite the growing international indignation toward it, Russia’s position on Syria has remained remarkably consistent throughout the crisis there. By blocking passage of any resolution at the UN Security Council, Russia has gained both an international visibility and influence that go far beyond its means. And it is precisely this on which the Kremlin seeks to capitalize.
Russian internet demonstrates high level of political maturity
How do you assess the Russian internet, in general? Is it different from the English web or not, in political terms?
- First of all, we should make a distinction between the official position on the internet as a political issue for the Russian government, and what happens in domestic terms. In the first case, it's very interesting to observe the desire by the Russian state to get back on the web.
"Vladimir Poutine entend conserver une apparence de légalité"
Paradoxalement, Vladimir Poutine est le principal artisan du succès de la manifestation moscovite hier.
A Rússia é uma imitação de democracia
GENEBRA — A Rússia não é uma ditadura: é um simulacro de democracia. As regras são adaptadas para servir ao presidente Vladimir Putin. É o que diz Tatiana Kastoueva Jean, pesquisadora do Instituto Francês de Relações Internacionais.
Vladimir Poutine cherche à intimider l'opposition
Elle s'appelle « la marche du million ». Mais elle ne devrait pas réunir autant de personnes dans les rues de Moscou. La manifestation, à laquelle appellent aujourd'hui les opposants au régime de Vladimir Poutine, va mesurer leur capacité à encore entraîner l'opinion publique russe après les spectaculaires rassemblements de décembre dernier, qui ont réuni jusqu'à 100 000 personnes dans un froid hivernal.
Le Kremlin cible les réseaux sociaux
Trois mois après la réélection de Vladimir Poutine à la tête de l’Etat russe, le Kremlin multiplie les pressions sur les manifestations de protestation. Mercredi 6 juin, lors d'une manifestation "Occupy Khimki" aux portes de Moscou, 6 militants ont été arrêtés dont Evguenia Chirikova, leader du mouvement.
Le Kremlin a aussi récemment pris pour cible des sites internet « étrangers », accusés de fomenter les manifestations contre le pouvoir. Les mots du conseiller à la sécurité du Président russe, Nikolaï Patrouchev, sont très clairs. « Profitant de la liberté d’internet dans notre pays, les sites étrangers propagent des rumeurs politiques et appellent à des manifestations non autorisées ». Et il ajoute : « la blogosphère russe est également sujette à des influences extérieures qui visent à créer et à entretenir des tensions constantes au sein de la société ».
Pourquoi cette attaque en règle contre internet, maintenant ?
L’analyse d’un spécialiste du sujet, Julien Nocetti, chercheur associé à l’Ifri (Institut français des relations internationales).
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