La civilisation allemande dans les études germaniques en France : ingénierie et atouts

Alors même que la civilisation souffre, de part et d'autre du Rhin, d'une reconnaissance moindre que la littérature ou la linguistique, elle constitue une véritable passerelle entre les études de langue et les sciences sociales : la valeur ajoutée du civilisationniste au plan scientifique est de tenter un exercice de synthèse interprétative globale qui transcende la compartementalisation qui domine encore souvent les sciences humaines et sociales.
La querelle interne sur la manière de concevoir la discipline des études germaniques, commencée dans les années 1970, est loin d'être terminée. La civilisation est porteuse tout à la fois de remise en cause " idéologique " de l'objet et des méthodes des disciplines traditionnelles, d'un engouement pour le décloisonnement, enfin d'un intérêt pour les questions en prise avec la réalité politique, économique et sociale du monde contemporain. Ce positionnement ne manque pas de susciter méfiance et confusion au sein de la germanistique.
Aujourd'hui, il est urgent de s'interroger sur l'avenir de la formation de germanistes français, dont la mission ne peut plus se restreindre à enseigner la langue, voire la littérature, allemande, mais doit s'inspirer largement du rôle d'un médiateur culturel.
Stephan Martens est professeur à l'université de Bordeaux 3 et chercheur associé au Cerfa.
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