La civilisation allemande dans les études germaniques en France : ingénierie et atouts

Alors même que la civilisation souffre, de part et d'autre du Rhin, d'une reconnaissance moindre que la littérature ou la linguistique, elle constitue une véritable passerelle entre les études de langue et les sciences sociales : la valeur ajoutée du civilisationniste au plan scientifique est de tenter un exercice de synthèse interprétative globale qui transcende la compartementalisation qui domine encore souvent les sciences humaines et sociales.
La querelle interne sur la manière de concevoir la discipline des études germaniques, commencée dans les années 1970, est loin d'être terminée. La civilisation est porteuse tout à la fois de remise en cause " idéologique " de l'objet et des méthodes des disciplines traditionnelles, d'un engouement pour le décloisonnement, enfin d'un intérêt pour les questions en prise avec la réalité politique, économique et sociale du monde contemporain. Ce positionnement ne manque pas de susciter méfiance et confusion au sein de la germanistique.
Aujourd'hui, il est urgent de s'interroger sur l'avenir de la formation de germanistes français, dont la mission ne peut plus se restreindre à enseigner la langue, voire la littérature, allemande, mais doit s'inspirer largement du rôle d'un médiateur culturel.
Stephan Martens est professeur à l'université de Bordeaux 3 et chercheur associé au Cerfa.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La civilisation allemande dans les études germaniques en France : ingénierie et atouts
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesL’Allemagne face à l’Amérique de Trump. Une rupture sans précédent
Le 6 novembre 2024 Donald Trump est réélu à la présidence des États-Unis. Le même jour, Olaf Scholz annonce qu’il limoge son ministre des finances, Christian Lindner, décision qui va mettre un terme à la coalition tripartite au pouvoir depuis trois ans et ouvrir la voie à des élections anticipées.
Les évolutions du comportement des électeurs allemands
Les élections fédérales du 23 février 2025 ont été marquées par le caractère exceptionnel de ce vote anticipé et la brièveté de la campagne électorale. L’éparpillement du vote et la grande volatilité des électeurs ont conduit à une redéfinition du paysage et de la géographie des partis en Allemagne.

Dossier : Les élections anticipées en Allemagne du 23 février 2025
Les résultats des élections fédérales anticipées du 23 février 2025 sont plutôt clairs et représentatifs puisque, avec 82,5 %, le taux de participation a été particulièrement élevé. C’est le plus élevé depuis l’unification en 1990.
La « Saga Huawei » en Europe revisitée : les enseignements allemands pour le déploiement de la 6G
Bien que l’Union européenne ait tenté de coordonner une réponse commune dans le déploiement de la 5G en Europe via sa « boîte à outils 5G », les États membres ont suivi des approches divergentes, pris entre considérations politiques, économiques et technologiques. L’Allemagne – malgré ses liens économiques étroits avec la Chine et son statut de premier marché européen des télécommunications – n’a trouvé qu’un accord vague en juillet 2024, dont la portée semble surtout symbolique.