Tunisie : An III de la révolution

La Tunisie a été, le 14 janvier 2011, le premier pays arabe à rejeter un pouvoir autocratique par un soulèvement pacifique mobilisé avec un slogan qui s’est révélé efficace : " Dégage ". Elle a été un élément précurseur dans les mouvements révolutionnaires qui ont affecté le monde arabe. Ce pays dispose de tous les atouts - niveau élevé d’éducation, élites de qualité, système économique viable, existence d’une société civile active et d’une classe moyenne forte, pratique d’un islam modéré - pour construire un modèle démocratique.
Deux ans se sont écoulés : à l’aube de l’an III de la révolution, quel bilan peut-on en tirer ? Comparés à d’autres pays comme l’Égypte, la Syrie ou le Yémen, le bilan et les perspectives sont certes moins préoccupants. Cependant, la Tunisie connaît, à la suite de l’assassinat le 6 février 2013 de l’opposant de gauche Chokri Belaïd, une crise profonde qui semble remettre en cause un pouvoir dominé par le parti islamiste Ennahda, voire le processus vers la démocratie.
Quel bilan peut-on faire de ces 25 mois de révolution ? Quelle est la signification de la crise actuelle ? Quels sont les scénarios possibles d’évolution ? Formuler des éléments de réponse est l’objectif de cette note, rédigée à la suite d’un récent séjour en Tunisie.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Tunisie : An III de la révolution
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesMiddle Power Lawfare : l'Afrique du Sud, la justice internationale et la crise de Gaza
L’intensification de la violence à Gaza, à la suite de l’attaque "Déluge d’Al-Aqsa" menée par le Hamas le 7 octobre 2023 et de la riposte militaire d’Israël, a provoqué une réévaluation plus large de la diplomatie mondiale. Les alliances géopolitiques de longue date ont été bouleversées, et des questions relatives aux obligations humanitaires, à la responsabilité des institutions et aux limites de l’action des États sont revenues au cœur du débat international.
Gaza et les diplomaties latino-américaines : Un regain d’engagement multilatéral pour la Palestine ?
Depuis le 7 octobre 2023 et les représailles israéliennes dans la bande de Gaza, la guerre met en tension quelques-unes des dernières digues qui évitent à l’ordre international d’imploser, notamment le respect du droit international et du droit humanitaire, et le multilatéralisme. Dans cette perspective, qu’est-ce que les positionnements des États latino-américains face à la guerre à Gaza nous disent de cet ordre international en recomposition ? Qu’est-ce que ces positionnements nous apprennent sur la nature des rapports entre les États de la région et entre ceux-ci avec le reste du monde ?
La relation turco-hongroise : opportunisme de circonstance ou amitié qui prend tout son sens ?
Si la Turquie et la Hongrie occupent des positions contrastées au sein de l’architecture européenne - candidate de longue date pour l’une, membre récalcitrant pour l’autre -, leurs politiques étrangères révèlent des convergences frappantes, tant dans leur posture souverainiste que dans leurs orientations de politique étrangère.
L’Iran face à ses limites : 10 points sur les causes structurelles d’une cassure tactique
Proxies régionaux. Soutien de Moscou. Latence nucléaire. Dissuasion balistique. L’équilibre sur lequel Téhéran avait bâti sa doctrine a chancelé — avec une rapidité impressionnante. Une semaine après l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, il est possible de dresser un bilan détaillé des raisons structurelles qui ont permis à Tel Aviv de déjouer les plans de la République islamique et de dégager des perspectives.