
Marc-Antoine EYL-MAZZEGA
Directeur du Centre Énergie & Climat de l'Ifri
Domaines d'expertise :
- Le Green Deal européen, l’Union européenne et ses États membres
- Les technologies et solutions bas carbone
- Les marchés pétroliers et gaziers, les États rentiers
- Les majors pétro-gazières et les sociétés nationales
Marc-Antoine Eyl-Mazzega est nommé directeur du Centre Énergie & Climat de l'Ifri à partir du 1er septembre 2017.
Auparavant, il a travaillé six ans à l’Agence internationale de l’énergie, où il a notamment été en charge de la Russie et de l’Afrique subsaharienne, s’occupant plus particulièrement des analyses gaz et pétrole sur ces zones et des relations institutionnelles. Marc-Antoine Eyl-Mazzega a également travaillé à la Fondation Robert Schuman, où il a animé un observatoire sur l’Ukraine. Ayant la double nationalité française et allemande, il est docteur de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.
Le cours baril de pétrole a franchi la barre des 100 dollars, tandis que le prix du gaz se rapproche de son record historique, franchi en décembre dernier.
Pour sortir du piège russe, quels sont les fournisseurs sur lesquels les Européens pourraient s’appuyer davantage ?
Dans le conflit autour de l'Ukraine, le gaz joue un rôle important. Selon le spécialiste, il est "impossible" pour l'Europe de se passer du gaz russe.
En dépit du bon sens, la production mondiale d'électricité et industrielle à partir de charbon a atteint un nouveau record en 2021. A l'évidence le système n'est pas près de s'en passer.
Le directeur du centre énergie & climat de l’Institut français des relations internationales, Marc-Antoine Eyl-Mazzega, estime que le monde n’est pas sorti du fossile. Il y a urgence, selon lui, à s’attaquer au charbon, au méthane, et à protéger les forêts et les océans.
Depuis quelques semaines, les Etats-Unis ont accéléré leurs livraisons de gaz naturel liquéfié, et l’UE multiplie les contacts pour diversifier ses approvisionnements, par crainte de mesures de rétorsion de Moscou.
DÉCRYPTAGE - Si la Russie stoppe ses livraisons, les alternatives seront insuffisantes et coûteuses.
Les livraisons de gaz russe à l'Union européenne sont tombées au plus bas, contribuant à une explosion des prix sans précédent. Ultra-dépendante de Gazprom, l'Europe a peu de marges de manoeuvre pour desserrer l'étau.
Trente ans après le début du processus d’intégration de la République est allemande, l’Allemagne se lance dans un nouveau chantier titanesque : atteindre la neutralité climatique en 2045 et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 65% d’ici à 2030 (par rapport à 1990) !
La crise actuelle, marquée notamment par la flambée des prix du gaz ou de l’électricité, met en lumière la vulnérabilité de nos économies. A l’heure de la transition énergétique, le manque d’investissements dans les renouvelables fragilise encore plus l’équilibre entre l’offre et la demande.<...>