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Israël-Palestine, trente ans après Oslo

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Il y a trente ans : les accords d’Oslo. Comment expliquer l’impasse cruellement matérialisée par les événements ouverts le 7 octobre 2023 ?

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Une voix israélienne, une voix palestinienne : toutes deux associées aux négociations de ces trois dernières décennies.

« Trente ans après Oslo, le conflit israélo-palestinien témoigne des blocages locaux et des désengagements internationaux. [Ces deux articles offrent] des lectures fermement opposées des impasses de ces trois décennies. Pour Israël, la solution « à deux États » a été tuée par le refus de compromis raisonnables et par la poursuite du terrorisme palestinien. Pour les Palestiniens, elle a été vidée de son contenu par le refus d’Israël de négocier après Oslo sur le statut final et par l’aggravation d’une colonisation morcelant les territoires occupés. 

Déterminants apparaissent les enjeux internes à chaque acteur : la compétition politique israélienne, avec une dérive d’extrême droite désormais mal maîtrisée ; l’incapacité des Palestiniens à aligner une gouvernance unitaire et crédible. L’espoir que ces situations internes puissent se débloquer reste maigre. Le côté israélien mise sur la marginalisation du conflit et la normalisation des rapports interétatiques ; le côté palestinien oscille entre résignation et engagement désespéré, donc dangereux. »

(Extrait de l’éditorial du numéro 3/2023 de Politique étrangère – 12 septembre 2023)

 

"Trente ans après les accords d'Oslo : une perspective israélienne"

Les accords d'Oslo, signés en 1993, ont suscité de grands espoirs de paix au Proche-Orient. 

Trente ans plus tard, le bilan est amer. Le refus de certains compromis, la persistance du terrorisme et la poursuite de la colonisation ont conduit ce processus à une impasse. Les tenants de l'annexion de la Cisjordanie font partie du gouvernement israélien depuis la fin 2022, tandis que l'Autorité palestinienne est sclérosée. La situation paraît bloquée et lourde d'incertitudes.

Itamar Rabinovich est universitaire et diplomate israélien. Il a notamment été ambassadeur aux États-Unis, négociateur en chef avec la Syrie et président de l'université de Tel-Aviv.

 

"Un regard palestinien sur les accords d'Oslo"

L'accord d'Oslo de 1993 consistait en un énoncé des principes devant gouverner la mise en place d'une autonomie transitoire en Cisjordanie et à Gaza, et devait être suivi par des textes d'application. 

La « militarisation » israélienne de ces textes et l'assassinat de Yitzhak Rabin enrayèrent le processus qui finit par déboucher sur des cycles de violence. Trente ans plus tard, la colonisation israélienne a fortement progressé et l'horizon est bouché.

Camille Mansour, anciennement professeur de relations internationales aux universités de Paris 1 et de Versailles et doyen de la faculté de droit de l'Université de Birzeit, a été conseiller de la délégation palestinienne aux négociations de paix de Madrid et Washington (1991-1993). Il est rédacteur en chef de l'Encyclopédie interactive de la question de Palestine.

 

Articles publiés dans Politique étrangère, vol. 88, n° 3, automne 2023.

 

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Israël-Palestine, trente ans après Oslo

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Mosquée Süleymaniye, Istanbul, Turquie
Programme Turquie/Moyen-Orient
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Le programme Turquie/Moyen-Orient de l’Ifri fournit une expertise sur l’évolution des systèmes politiques, des sociétés et des économies de la région. Il se focalise d’une part sur les évolutions en Turquie et au Levant (influences turque et iranienne, risque de morcellement des États de la région, recompositions diplomatiques), et également au Maghreb (insertion du Maghreb dans les circuits mondiaux, relations politiques et économiques avec l’Europe et avec l’Afrique sub-saharienne…).

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La France a-t-elle encore une politique arabe?

Date de publication
03 mai 2024
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Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.

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France/Maghreb : une relation tumultueuse

Date de publication
03 mai 2024
Accroche

Les relations avec le Maghreb, anciennes et marquées du sceau de la colonisation, restent difficiles alors qu’il s’agit pour la France d’une région prioritaire pour sa politique étrangère, où elle continue d’avoir une place majeure dans les domaines politique, économique et culturel, même si celle-ci est en déclin relatif. Le ministère des Affaires étrangères envoie des diplomates confirmés dans ces pays, dont la diaspora installée en France reste très proche. La relation se complique dès lors que le Maroc, l’Algérie et dans une moindre mesure la Tunisie, entrent en conflit. L’objectif de notre politique est d’avoir des relations étroites et confiantes avec ces trois pays, d’où la pression migratoire est forte. La question des visas demeure d’ailleurs un dossier très sensible, comme l’ont montré les vives réactions à la décision française prise en septembre 2021 d’en réduire le nombre de 50 %.

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La renaissance du Parti républicain du peuple (CHP). Phœnix ou chimère ?

Date de publication
24 septembre 2024
Accroche

Sa victoire aux élections municipales turques de mars 2024 a confirmé le Parti républicain du peuple [CHP – Cumhuriyet Halk Partisi] dans son rôle de premier parti d’opposition face au Parti de la justice et du développement [AKP – Adalet ve Kalkınma Partisi], le mouvement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.

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DOSSIER RAMSES 2025 N° 1 – Moyen-Orient : la recomposition sans fin

Date de publication
04 septembre 2024
Accroche

Au Moyen-Orient, les acteurs directs du conflit semblent incapables d'en revenir à un dialogue politique, tandis que les acteurs voisins manoeuvrent au fil de leurs intérêts d'État, à la recherche d'une introuvable recomposition régionale. Les puissances extérieures pèsent-elles vraiment ?

Comment citer cette étude ?

Israël-Palestine, trente ans après Oslo, de L'Ifri par
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Israël-Palestine, trente ans après Oslo