15
juin
2021
Espace Média L'Ifri dans les médias
Marc-Antoine EYL-MAZZEGA, cité par Vincent Collen dans Les Echos

Iran: un retour attendu sur le marché du pétrole

La république islamique espère reprendre ses exportations de brut rapidement si les sanctions américaines sont levées. La reprise de projets d'exploitation de nouveaux champs pétroliers et gaziers en partenariat avec des compagnies occidentales est beaucoup plus hypothétique.

Les Echos

La compagnie pétrolière iranienne est dans les starting-blocks. Si les négociations sur la refonte de l'accord nucléaire avec les Occidentaux aboutissent, et si les sanctions américaines sont levées, la république islamique compte faire repartir le plus vite possible ses exportations de brut, bridées depuis 2018. Depuis trois ans, l'Iran a été contraint de réduire drastiquement sa production d'or noir, pénalisant lourdement des finances publiques dont le pétrole constitue la première ressource.

La plupart des pays importateurs ont cessé d'acheter le pétrole iranien en 2018, de peur de tomber sous le coup des sanctions. La Chine reste le principal client aujourd'hui, mais pour des volumes faibles.

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La demande mondiale remonte grâce à l'atténuation de la crise sanitaire dans de nombreux pays. De quoi laisser espérer que les volumes supplémentaires mis en vente par l'Iran seront aisément écoulés sans faire baisser les cours. « Le retour des exportations iraniennes pourrait coïncider avec la reprise économique, notamment en Inde », souligne Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre énergie & climat de l'Ifri.

La reprise de ce type de projets est hautement incertaine. « Les Gardiens de la révolution n'ont fait qu'étendre leur contrôle sur l'industrie des hydrocarbures ces dernières années, reprend Marc-Antoine Eyl-Mazzega. Le risque de sanctions resterait très élevé pour un partenaire étranger, même dans le scénario d'une certaine détente entre Washington et Téhéran ». 

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