Kazakhstan, révolte matée
Le modèle du Kazakhstan, immense et riche pays d'Asie centrale considérée comme une autocratie électorale plutôt stable vole en éclat. Michaël Levystone, chercheur au centre Russie / NEI partage son analyse de la situation.
Bâtiments brulés, statues déboulonnées : mais que s'est-il donc passé au Kazakhstan en ce début d'année ? Une révolte populaire sans précédent puis la répression violente du gouvernement. Enfin, l'intervention armée de la Russie; pendant que Pékin applaudit cette forte reprise en main du pays par le Président Tokaïev.
"Cette répression a été brutale : l'état de férocité de cette répression kazakhstanaise est à la hauteur de l'état de sidération que cette révolte a provoqué dans l'esprit des dirigeants kazakhstanais et au sein de l'élite kazakhstanaise."
"Au-dessus de Tokaïev, Nazerbaïev était toujours présent. Il avait la haute main sur le conseil de sécurité, l'organe décisionnaire en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense. Tokaïev avait aussi à composer avec l'entourage de Nazerbaïev dans le monde politique, des affaires, dans les structures de force et de renseignement."
"La crise qui s'est produite a produit deux séries de conséquences historiques. Une conséquence intérieure, la conquête du pouvoir réelle par Kassym-Jomart Tokaïev et une conséquence régionale : la première intervention sur un théâtre d'intervention de l'Organisation du Traité de Sécurité Collective, cette alliance militaire qui regroupe la Russie, l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan"
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